Activation d’une cellule de gestion d’alerte à la coqueluche
Suite à la recrudescence mondiale de la coqueluche, la surveillance épidémiologique du pays a permis la détection de vingt-sept cas confirmés à Tahiti depuis le 14 juin 2024, dont treize chez les moins d’un an (10 de 6 mois ou moins).
Quatre enfants ont nécessité une hospitalisation dont trois nourrissons de moins de 3 mois. La survenue récente de ces cas durant ces dernières semaines témoigne d’une circulation soutenue de la bactérie dans la population et d’un début probable d’épidémie.
Dans ce contexte, le ministre de la Santé Cédric Mercadal, a demandé à l’Agence de Régulation de l’Action Sanitaire et Sociale (ARASS) d’organiser et piloter une cellule de gestion d’alerte afin de coordonner la réponse, d’élaborer les actions à mener pour ralentir la transmission de l’infection et de limiter son impact sur la population et le système de santé.
Cette réunion a marqué la première session de travail conjointe avec l’ensemble des partenaires de la Santé, comprenant des représentants de la Direction Générale de l’Éducation et des Enseignements (DGEE), la direction du Travail, la direction de la Santé, du Centre Hospitalier de la Polynésie française (CHPF), l’Institut Louis-Malardé (ILM), la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS), les professionnels de santé libéraux (médecins, pharmaciens, sage-femmes), des crèches-garderies et pouponières ainsi que la commune d’Arue.
Cette maladie respiratoire hautement contagieuse présente un risque important, en particulier pour les nourrissons et les personnes dont le système respiratoire ou immunitaire est affaibli. Les premiers symptômes de la coqueluche sont similaires à ceux d’un rhume banal, notamment un écoulement nasal, une légère fièvre et une toux légère. Cependant, des quintes de toux sévères peuvent se développer après une à deux semaines. C’est cette toux violente et incontrôlable qui peut rendre la respiration difficile. La coqueluche est ainsi particulièrement dangereuse pour les bébés et les jeunes enfants, pouvant entraîner de graves complications, voire la mort.
La vaccination reste la mesure la plus efficace pour prévenir la coqueluche. Ainsi, les autorités sanitaires encouragent la population à redoubler de vigilance, à se protéger, et à protéger, en particulier, les personnes les plus vulnérables, les nourrissons notamment.
Pour cela, des mesures simples peuvent être prises individuellement et collectivement. Ces mesures s’appliquent également à la prévention d’autres maladies et servent de rappel général en cette période de rentrée scolaire.
Aussi, vaccinez-vous! Surtout si vous êtes une femme enceinte, ou venant d’accoucher, même si vous allaitez, de préférence avant la sortie de la maternité ; si vous faites partie de l’entourage du nouveau-né de l’enfant (parents, fratrie, grands-parents et toutes autres personnes susceptibles d’être en contact étroit et durable avec le nourrisson au cours de ses 6 premiers mois de vie), la vaccination doit être faite, au plus tard à la naissance de l’enfant ou si vous êtes un professionnel de santé ou de la petite enfance un rappel de vaccination est recommandé si le dernier vaccin date de plus de 5 ans ;
Appliquez les gestes barrières: Lavez-vous régulièrement les mains avec de l’eau et du savon, ou avec une solution hydro-alcoolique, portez un masque chirurgical en cas de toux et évitez tout contact étroit avec les autres lorsque vous ne vous sentez pas bien ;
Consultez un médecin: Si vous ou votre enfant présentez des symptômes de la coqueluche, contactez immédiatement votre professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic et un traitement.
Restons vigilants et agissons ensemble. La lutte contre les maladies contagieuses est une responsabilité individuelle et collective.
source: Gouvernement