Airbus à la poursuite de l’avion écologique
A Blagnac, la capitale d’Airbus située dans la banlieue toulousaine, le compte à rebours a commencé.
Le premier vol d’essai de l’E-Fan X, un avion de 90 places à propulsion hybride-électrique, devrait avoir lieu en 2020. Cet appareil de démonstration sera le précurseur de ces futurs modèles conçus pour pouvoir réduire drastiquement la consommation de kérosène et donc les émissions de CO2. A Seattle, chez Boeing, on rêve aussi d’avions propres.
Quand ces avions voleront-ils ? Personne ne veut avancer un calendrier précis. Mais, dans un rapport publié l’an dernier par le cabinet Roland Berger, des experts aéronautiques parient sur 2032 pour la mise en service du premier avion commercial hybride. Philippe Petitcolin, le directeur général de Safran, l’un des principaux équipementiers aéronautiques au monde, confie, lui, à Capital, que cela pourrait arriver, au mieux, dès 2028. C’est quasiment demain.
La réduction des émissions de CO2 devient d’autant plus urgente que le trafic aérien est appelé à exploser. Boeing et d’Airbus estiment, rappelons-le, à 40.000 le nombre de ventes d’avions à venir d’ici 2038. Car, à cet horizon, ce sont 8 milliards de passagers qui devraient décoller par an contre 4 milliards aujourd’hui. Jusqu’à présent, l’aérien a été plutôt préservé dans la bataille contre le réchauffement climatique. Le kérosène est toujours exonéré de taxe sur les vols internationaux, en vertu de la Convention internationale de Chicago signée en 1944. En revanche, rien n’interdit les Etats de le taxer pour les vols intérieurs, comme le font déjà les Etats-Unis, le Japon ou la Norvège et même l’Union européenne, via l’achat par les compagnies de quotas de CO2.
Mais les lignes bougent vite, sous la pression notamment des écologistes. Et le critère de la consommation (et du CO2) pèse de plus en plus lourd dans les décisions d’achat des compagnies. Déjà, en 2016, Airbus avait mis le CO2 au cœur de ses préoccupations.
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Source: Yahoo actualités