Antony Géros ou la folie des grandeurs
A l’occasion de l’ouverture officielle de la session budgétaire, ce jeudi matin à l’assemblée de la Polynésie française, le président de l’institution Antony Géros a dévoilé ses grandes ambitions au risque d’apparaître comme l’homme épris de folie des grandeurs.
Dans la langue de molière d’abord, puis en reo tahiti, l’actuel locataire du perchoir n’a pas boudé son plaisir pour montrer qu’il n’avait pas l’intention de faire de la figuration. Quitte à occuper la scène, plus d’une heure trente durant, avant de devoir céder la place au président Brotherson.
Sur le plan des travaux législatifs, Antony Géros a confirmé la création d’une nouvelle commission législative dédiée au sujet de la décolonisation; un outil législatif considéré comme adequate dans le prolongement de la réinscription de la Polynésie sur la liste onusienne, le 17 mai 2017. Parallèlement, il s’agira également de redynamiser la commission d’évaluation des politiques publiques, histoire de démontrer que Tarahoi est dans son rôle de contrôle de l’action gouvernementale.
Mais là où le président de l’institution se veut pro-actif, c’est dans le domaine des symboles! Aussi, il a émis le voeu de célébrer la Journée internationale des Nations Unies, le 24 octobre, gageant que les institutions (Présidence, APF et CESC) lèveront simultanément, le jour J, les couleurs onusiennes. Antony Géros confirme également la suppression prochaine de la date du 29 juin, source, à ses yeux, de « discorde institutionnelle profonde »; ce jour férié sera remplacé par la date du 1er septembre qui correspond à l’indépendance de l’Eglise évangélique appelée aujourd’hui Eglise protestante maohi. Il va sans dire que les politiques devront travailler en ce sens avec les partenaires sociaux…, a précisé A. Géros.
Enfin, la folie des grandeurs d’Antony Géros a atteint son paroxysme au travers deux « projets immobiliers structurants » qu’il entend mener à bien. D’une part, la construction d’un nouveau bâtiment administratif en haut de l’avenue Pouvana’a opaa, face à la Présidence de la Polynésie et d’autre part, la rénovation (totale ou partielle) de l’actuel édifice parlementaire. Les coûts de ces deux opérations n’ont pas encore été chiffrés. Sont-elles indispensables au bon exercice de la démocratie…chacun se fera son opinion.