ATN en quête d’un « actionnaire qui nous accompagne »
La compagnie au tiare pensait faire un bel été…c’était sans compter sur la reprise de l’épidémie de covid et en particulier de son variant Delta.
Au début de la crise sanitaire, en mars 2020, Air Tahiti Nui était une des entreprises polynésiennes les plus solides sur le plan financier. Sept années bénéficiaires ont en effet permis de constituer un matelas de trésorerie équivalant à six mois de chiffre d’affaires, a révélé le patron d’ATN, Michel Monvoisin, sur les antennes de BFMTV.
Oui mais ça…c’était avant! Aujourd’hui et malgré les efforts engagés pour réduire la voilure en terme de fonctionnement courant, la compagnie polynésienne est confrontée à un sérieux problème de fonds propres et de recapitalisation. Et pour cause, de par son statut (Société d’économie mixte – SEM), ses actionnaires et en premier lieu la collectivité polynésienne ne peuvent s’engager au delà de 85% de participation au capital.
Aussi, il est vital aujourd’hui pour ATN de « trouver un actionnaire qui nous accompagne », d’où les appels du pied et les discussions engagées depuis quelque temps avec l’Etat. Mais Michel Monvoisin ne peut que constater une certaine « frilosité » du côté de Bercy, de la BPI (Banque public d’investissement) ou encore de la Banque des Territoires.
Selon les prévisions établies par ATN, cet accompagnement devrait s’étaler sur une période 5 à 8 ans avant d’espérer retrouver le niveau de chiffre d’affaires de 2019 qui constitue la meilleure année en terme de rentabilité.