Avenir de la Nouvelle-Calédonie: Macron tente de recoller les morceaux
Emmanuel Macron a exhorté vendredi indépendantistes et non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie à aboutir à un accord sur le statut de l’archipel d’ici la fin de l’année en vue d’une révision constitutionnelle au début 2024.
Lors d’une réunion avec toutes les parties prenantes à l’Elysée, le chef de l’Etat a « insisté sur la nécessité d’arriver à cet accord pour s’engager pleinement sur le chemin du pardon et de l’avenir », a indiqué la présidence.
Ce chemin implique de « reconnaître les histoires de chacun » et « d’aller plus loin » dans le développement économique et social de l’archipel avec des « investissements majeurs », a-t-elle ajouté.
Les deux camps n’avaient plus échangé directement sur l’avenir de l’archipel depuis 2019 et le référendum du 12 décembre 2021 remporté par le « non » à l’indépendance, mais boycotté par les indépendantistes.
Avant l’Elysée, ils avaient déjà été reçus mercredi par la Première ministre Elisabeth Borne à Matignon. « Une semaine constructive marquant des avancées très significatives », s’est félicité la présidence.
Emmanuel Macron avait aussi de son côté déjà rencontré acteurs indépendantistes et non-indépendantistes en juillet à Nouméa pour tenter de dégager un consensus.Mais une partie des indépendantistes, notamment des représentants de l’Union calédonienne (UC), formation la plus radicale, n’avaient pas participé à ce rendez-vous.
Le président s’était alors dit « personnellement blessé » par leur absence. Cette fois, tous les acteurs, dont Gilbert Tyuienon et Mickaël Forrest de l’Union calédonienne, ont répondu présent.