23 novembre 2024

Bientôt la cohue dans le transport aérien interinsulaire

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Bouchons en vue sur le tarmac de l’aéroport international de Tahiti-Faa’a compte tenu de l’arrivée de nouveaux opérateurs dans le transport aérien interinsulaire.

Malgré la crise -conjoncturelle- qui secoue le secteur touristique polynésien, force est de constater que la desserte aérienne entre Tahiti et ses îles suscite un intérêt grandissant auprès des acteurs économiques. Car, à n’en pas douter, une fois que l’épidémie de covid ne sera plus qu’un mauvais souvenir, il faudra être prêt pour répondre aux attentes des touristes comme de la clientèle locale.

A l’instar de la petite révolution opérée il y a une dizaine d’années dans les télécommunications, la concurrence gagne l’aérien. Et le gouvernement d’Edouard Fritch s’en félicite tout en encourageant le mouvement, synonyme de création d’emplois (plusieurs centaines au total), d’une offre croissante en offre de sièges avec, à la clé, des tarifs plus attractifs.

Alors, « que le meilleur gagne ! » s’est exclamé ce matin le ministre de tutelle, Jean-Christophe Bouissou, soucieux néanmoins que cette cohue annoncée ne se transforme pas en foire d’empoigne !

Lors d’un point-presse organisé à la présidence, nous avons eu droit à une petite présentation de ce à quoi pourrait ressembler, demain, le ciel polynésien. Avec un opérateur historique, Air Tahiti, dont le monopole est aujourd’hui attaqué sur divers fronts et notamment, dans la zone la plus rentable, dite de libre-concurrence, qui comprend douze îles. Et pas moins de trois nouveaux prétendants plus ou moins bien avancés dans la mise en oeuvre de leur programme de desserte.

Le premier est Air Motu Link, société créée tout récemment et pour laquelle la levée de fonds est en cours. le second à pointer son « museau » est Natireva, pilotée par l’ancien Pdg d’Air Tahiti, Christian Vernaudon, qui ambitionne d’opérer les premiers vols dans le courant du premier semestre 2022. Et enfin, tout dernièrement, on annonce l’arrivée d’Air Bora Bora pour laquelle, en revanche, aucune autorisation n’a encore été donnée. « Ca commence à faire du monde », reconnaît le ministre JC Bouissou. D’autant que tous ces nouveaux opérateurs ont pour cible Bora Bora, la Perle du Pacifique, qui concentre le plus gros volume de passages aériens.

Dans ce contexte de redistribution des cartes, Air Tahiti va devoir réagir! Avec ses atouts et toute l’expérience acquise depuis plus de trente ans. Même si elle ne pourra pas faire l’économie d’une adaptation de son outil, ce qui demandera probablement des efforts à réaliser sur le plan tarifaire.

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