Braconnage de tortues marines: trois pêcheurs de Bora Bora interpellés
Le 7 décembre 2021, une opération a permis le démantèlement d’un trafic de tortues marines à proximité de Motu One, à 300 kilomètres à l’ouest de Bora Bora.
Sa réussite résulte de l’articulation des moyens matériels et humains des services de l’État chargés de l’action de l’État en mer, dont en particulier un Falcon 200 de la Marine nationale, la brigade territoriale de la Gendarmerie nationale de Bora Bora, et les opérateurs du centre maritime commun de Polynésie française.
Au cours d’un vol de surveillance maritime au-dessus des îles Sous-le-Vent, l’équipage de l’aéronef Falcon Gardian de la flottille 25F de la Marine nationale, a identifié un poti-marara à proximité de Motu One, à bord duquel trois hommes tentaient de dissimuler cinq tortues sous des bâches.
Après avoir récupéré les informations sur le propriétaire de l’embarcation auprès de la Direction polynésienne des affaires maritimes, le centre maritime commun a informé le procureur de la République près le tribunal de première instance de Papeete.
Ce dernier a fait diligenter par la Compagnie des Archipels de la Gendarmerie nationale, une enquête judiciaire flagrante au vu des photos et éléments d’information recueillis par l’aéronef.
Un dispositif de surveillance et de contrôle a été mis en place par les militaires de la Gendarmerie ; il a permis de localiser et d’interpeller les trois pêcheurs à Bora Bora. Les investigations ont établi les faits de braconnage d’espèces protégées. Les mis en cause ont été placés en garde à vue et ont reconnu leur participation aux faits.
À l’issue de l’enquête, ils ont été poursuivis des chefs de capture et détention d’espèces protégées. Ils comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Papeete en audience foraine à Bora Bora, au début de l’année 2022.
Les auteurs de ces infractions encourent des peines pouvant aller jusqu’à 980 000 Fcfp d’amende et un an de prison. L’embarcation, d’une valeur à neuf estimée à 5 millions, ainsi que le matériel, dont un moteur de 225 CV, peuvent également faire l’objet d’une confiscation.
Le Haut-commissaire de la République en Polynésie française et le procureur de la République rappellent que les tortues marines sont classées parmi les espèces menacées d’extinction par la convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages. La capture et la détention de ces espèces protégées constituent des délits prévus et réprimés par par le code des douanes et par le code de l’environnement de Polynésie française.
Source: Etat