Cancer du sein: un médicament pour « gagner du temps »…

Un médicament permettant de ralentir la progression du cancer du sein incurable le plus courant va désormais pouvoir être prescrit à certaines patientes par le service public de santé NHS en Angleterre, a annoncé ce vendredi 11 avril le régulateur britannique.
Le Truqap est développé par le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca. Il sera proposé à des femmes atteintes d’un cancer du sein hormono-dépendant de type RH+/HER2-, lorsqu’il s’est propagé et présente certaines mutations génétiques. Environ 1 100 femmes pourront être éligibles chaque année, selon le régulateur. « Pour ces patientes, le (principe actif) capivasertib peut endiguer la progression de la maladie », indique le professeur Kristian Helin, directeur général de l’Institut de recherche sur le cancer.
« Une option très efficace »
Un essai clinique a montré que le capivasertib pouvait réduire d’un quart la taille de la tumeur chez ces patientes dont le cancer n’est pas guérissable. Il agit en bloquant l’action de la protéine AKT, qui stimule la multiplication des cellules cancéreuses, et offre une nouvelle option pour celles qui ont déjà suivi une thérapie hormonale infructueuse.
« Il s’agit d’une option très efficace qui peut fonctionner pendant une longue période – plusieurs mois, et chez certaines personnes, plusieurs années », a déclaré le professeur Nick Turner, de l’hôpital Royal Marsden et de l’ICR, qui a dirigé l’essai clinique. Testé sur un peu plus de 700 femmes, ce médicament associé à une hormonothérapie (fulvestrant) a allongé le temps de progression du cancer de 3,6 à 7,3 mois. Il a également réduit la taille des tumeurs chez près d’un quart des patientes.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent au Royaume-Uni, où une femme sur sept sera touchée au cours de sa vie. Les trois quarts d’entre elles sont toujours vivantes dix ans ou plus après leur diagnostic.
En 2020, un diagnostic de cancer du sein avancé ou métastatique a été formulé pour près de 15% des quelque 40 000 femmes atteintes de cette maladie en Angleterre.
Ce médicament a également été approuvé pour être distribué au Pays de Galles dans un second temps. En France, une demande de mise en accès précoce avait été formulée, mais refusée par l’ANSM le 10 juin 2024.
Article original publié sur BFMTV.com
source: Yahoo actualités