Carlos Ghosn: tel est pris qui croyait prendre!…
Rebondissement dans l’affaire Carlos Ghosn.
Pour l’heure soupçonné de fraude, le PDG de Renault a été arrêté, le 19 novembre dernier à sa sortie d’avion à Tokyo, alors qu’il s’apprêtait à destituer le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, selon le Wall Street Journal.
Le dirigeant de l’alliance, qui aurait – peu de temps avant son arrestation – dévoilé à quelques personnes son intention de se séparer du PDG de Nissan, aurait en effet été mécontent de son “processus décisionnel ». Des divergences culturelles et stratégiques et des disputes récurrentes ont aussi été évoquées par les sources du Wall Street Journal. Carlos Ghosn aurait notamment été mécontent du ralentissement des ventes de Nissan aux Etats-Unis et de problèmes de qualité fréquents en Japon, où un million de véhicules a été rappelé.
Carlos Ghosn aurait voulu faire voter le renvoi d’Hiroto Saikawa lors d’une réunion du conseil d’administration de Nissan fin novembre.
Au lieu de cela, le 22 novembre, le conseil a décidé à l’unanimité de démettre le patron franco-libanais de sa fonction de président de Nissan, suite aux résultats de l’enquête menée par le constructeur nippon sur ses agissements supposés.
Au moment de son arrestation, notre capitaine d’industrie était considéré, en tant que président de Nissan, comme le décideur en dernier ressort du constructeur. Hiroto Saikawa a affirmé que Carlos Ghosn concentrait trop de pouvoir chez Nissan et au sein de l’alliance avec Renault. Cela fait déjà plusieurs années que le torchon brûle entre Renault et Nissan, des cadres dirigeants du constructeur nippon dénonçant l’influence de la firme au losange (qui détient 43% de son capital) sur les décisions de ce dernier. Et ce, alors que Nissan a une plus grande envergure et est plus profitable que sa maison mère…
Source: Yahoo actualités