Chamailleries autour du dossier des Marquises à l’Unesco
La proposition de résolution relative au soutien de la candidature du bien mixte en série « Te Henua Enata » les îles Marquises » en vue de son classement sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, a donné lieu à de vifs échanges entre majorité et opposition ce matin à Tarahoi.
« Reculer pour mieux sauter !… » C’est certainement l’expression qui convient le mieux à la décision prise par votre majorité, le 25 avril dernier, de reporter ce dossier, sans raison valable à mon sens, a commencé par ironiser la représentante du Tapura huiraatira, Cathy Puchon. Juste avant lui, son collègue, Benoît Kautai, avait quant à lui regretté la légèreté du rapport, tenant en une page et demi, alors que cette inscription est le fruit d’un travail de trente longues années.
Il faut dire que ce n’est pas la nouvelle « mission d’information » organisée au pas de charge par la vice-présidente du gouvernement, Eliane Tevahitua, du 7 au 13 mai dernier, qui aura véritablement changé quelque chose…A moins de vouloir se donner bonne conscience puisque les réunions tenues dans les six îles de l’archipel, n’auront en tout et pour tout rassemblé que 200 personnes. « Rapporté aux 9 500 habitants que compte l’archipel, ce bilan jugé « positif » est à nuancer », a temporisé l’élue rouge de Punaauia.
Toujours est-il que ce sujet a suscité de vifs échanges entre majorité et opposition. De mémoire d’observateurs, en effet, la langue marquisienne n’a jamais été autant pratiquée dans cet hémicycle, le tout en présence de la plupart des maires de l’archipel venus pour l’occasion.
En conclusion, la représentante du Tapura, Tepuaraurii Teriitahi, a demandé la fin des « chamailleries » puisqu’au bout du compte, tout le monde est d’accord pour que les Marquises et ces 1050 km2 de terre soient officiellement reconnues sur la scène internationale. Et comme il l’avait annoncé le 18 avril dernier en commission législative, le groupe Tapura huiraatira s’associe bien évidemment à l’ensemble de la représentation territoriale pour apporter son soutien inconditionnel à la candidature des Marquises et donc, de son classement sur la liste du patrimoine mondial.
Rappelons que c’est en juillet prochain à New Delhi, que le dossier devrait connaître son épilogue après l’avis du Comité du patrimoine mondial, gageant que les vingt-et-un pays représentés au sein de cette instance internationale sauront reconnaître le caractère exceptionnel de ce bien mixte.
Photo Tahiti Tourisme