Coronavirus: « Pic ou pas pic…nous même ne le savons pas! » reconnaît J. Raynal
Nouveau point presse, nouvelles révélations ou confirmations avec le ministre de la Santé, Jacques Raynal, sur l’évolution de l’épidémie de Covid-19 en Polynésie française et ses conséquences.
Seule certitude: le nombre de cas officiellement déclarés progresse très lentement. Deux de plus aujourd’hui, pour un total de trente-neuf personnes infectées. Aucun cas grave n’est à déplorer. Sur les deux nouveaux cas, l’une revenait de voyage à l’étranger, l’autre a été contaminée ici. Elles résident dans la zone urbaine de Tahiti, ce qui limite la propagation dans une zone déjà infectée.
Dans ce contexte, parler de déconfinement est encore trop tôt. A plus forte raison lorsqu’il n’y a aucune certitude, ici, sur l’existence ou non d’un pic de l’épidémie. Contrairement à d’autres pays comme l’Italie, l’Espagne où le nombre d’admissions en réanimation commence à décroître.
Aussi, puisque le confinement est en tous cas maintenu – a minima – jusqu’au 15 avril, la levée de l’interdiction frappant la vente d’alcool n’est pas actée. « La question fait débat au sein du conseil des ministres », a reconnu Jacques Raynal. Elle a été abordée par plus tard qu’hier (jeudi) et toute la problématique tourne autour des incidences sur l’état de santé de la population.
Nous ne le redirons jamais assez: cette épidémie est grave. Elle vient de causer plus de 58 000 décès à l’échelle de la planète, dont plus de 5 000 rien qu’en métropole. La disparition d’un proche en ces circonstances est d’autant plus douloureuse que la mise en bière du défunt ainsi que son inhumation doit se faire dans des conditions très particulières. En l’occurence, dans la plus stricte intimité et le plus rapidement possible pour éviter la dissémination du virus. Jacques Raynal a indiqué au passage que ces dispositions s’appliqueraient en Polynésie dans l’hypothèse où le pire surviendrait…
Enfin, le ministre de la Santé s’est dit plutôt optimiste quant au retour, « probablement ce week-end », du vol Air Tahiti Nui en provenance de Shangai avec dans ses soutes du matériel indispensable (masques, respirateurs, test etc) à la prise en charge des malades. D’autres commandes suivront… » a t-il assuré. De là à généraliser le port du masques comme en Chine, Jacques Raynal balaie cette éventualité d’un revers de main. Pour la simple et bonne raison que la réserve est pour l’heure insuffisante.