Coronavirus: un coût de 30 milliards de Fcfp pour la collectivité
Le Plan de sauvegarde de l’économie coûtera cher, très cher, à la collectivité polynésienne pour un coût estimé à près de 30 milliards de Fcfp.
L’exercice budgétaire est périlleux. Il sera longuement exposé, discuté et commenté demain, jeudi 26 mars à l’assemblée réunie en session extraordinaire. Mais on en sait d’ores et déjà un peu plus sur le financement des mesures de soutien aux entreprises et aux travailleurs, applicables pendant et après la terrible crise sanitaire que nous traversons.
En fonctionnement, le collectif n°1 présenté par le vice-président s’élève donc à 29 milliards 520 millions de francs pacifique. C’est le pire des scénario, dans l’hypothèse où les 62 000 salariés inscrits à la CPS devaient effectivement prétendre à un revenu de solidarité et ce, pendant trois mois maximum. Dans la mesure où nombre d’entreprises restent actives (EDT et autres), l’effort devrait être contenu…
Pour financer le dispositif gouvernemental, il a fallu racler les fonds de tiroir, quand bien même le Pays est revenu à meilleure fortune ces dernières années. Ainsi, plus de 21 milliards de Fcfp pourraient être collectés auprès des services et organismes divers dont l’assemblée (916 millions), mais aussi Fare Rata (500 millions), le GIE Tahiti Tourisme (700 millions) etc.
Rien que le financement du revenu exceptionnel de solidarité est chiffré à 8 milliards de Fcfp. Un versement exceptionnel est également prévu au FELP (Fonds pour l’emploi et la lutte contre la pauvreté) pour un total de 1,4 milliard de Fcfp dont 400 millions liés au relèvement des allocations familiales à 15 000 Fcfp pour les ressortissants du RSPf. Mais la plus grosse part de l’enveloppe budgétaire (plus de 19 milliards) est réservée aux « dépenses imprévues », de sorte à ce que le gouvernement puisse réagir beaucoup plus vite le moment venu.
En investissement, le Pays regarde de près la situation d’Air Tahiti Nui pour qui cette crise sanitaire arrive au plus mauvais moment de son existence. En effet, la compagnie au tiare, en plus de l’effondrement de son activité pendant plusieurs semaines, doit pouvoir assurer le remboursement des emprunts contraints lors de l’achat de ses appareils flambant neufs. A ce titre, la collectivité lui accorde une avance en compte courant de 2,1 milliards de Fcfp, soit 350 millions de Fcfp par mois sur une période de six mois.
Voilà pour les grandes lignes de l’effort budgétaire que la Polynésie française s’apprête à consentir pour pallier les conséquences de la mise en confinement d’une partie de la population avec les dégâts collatéraux prévisibles dans des secteurs essentiels comme le tourisme. Compte tenu de tous ces sacrifices, gageons que l’Etat saura, le moment venu, faire jouer la solidarité nationale.
Y’a pas besoin d’augmenter les AF pour les gens au RSPF, c’est du n’importe quoi, çà, c’est de la pure politique, en ce temps de crise, et c’est les salariés qui vont mettre la main à la poche. Que fait l’Etat dans cette affaire ? Ah, oui !!! Déja il a oublié la PF, la Calédonie et W et F; dans leur message, et là, on est encore oublié. Edouard ma, faut pas toujours taper dans les entreprises, qui dit entreprises, dit salariés. Mai te peu tera te hoho’a, mea maita’i a’e e haere ite ti’amara’a. A haere e tupa’i i ni’a ite amura’a ma’a a te hau farani.