Cotisation du gouvernement Brotherson à la CPS: « Une molécule dans l’océan… »
C’est en tous cas ce qu’affirmait en mars 2022 l’ancien représentant à l’assemblée et actuel locataire du perchoir, Antony Géros, en réaction à l’annonce du président de l’époque, Edouard Fritch, qui voulait, lui aussi, faire cotiser ses ministres au régime de retraite de la Caisse de prévoyance sociale (CPS).
Les majorités changent. Les avis aussi selon que l’on soit dans la majorité ou dans l’opposition. Le problème, c’est que les écrits restent et deviennent à force des tâches indélébiles sur le costume de nos élus…
Car, la subite décision du gouvernement Brotherson d’adhérer au pot commun de la retraite en Polynésie française, comme n’importe quel salarié, n’a rien de nouveau. Précisons quand même au passage que sa portée sera très limitée. A savoir, sur la tranche A plafonnée à 260 000 Fcfp, et non sur les 700 000 francs d’indemnités perçues mensuellement par chaque ministre. Ce qui représente in fine seulement 20 000 Fcfp de cotisation, soit à peine 3% du montant perçu.
Mais ce qui est applaudi aujourd’hui, était critiqué hier! Le 22 mars 2022, en effet, l’ancien président du Pays, Edouard Fritch, voulait entamer les mêmes démarches. Pour la symbolique car, tout le monde en convient, ce n’est pas cela qui résoudra les problèmes financiers de la CPS. Aussi, en réaction à nos confrères de Tahiti-Infos, le président du groupe Tavini à l’APF, Tony Géros, déclarait ceci: « Ce n’est même pas une goutte d’eau dans l’océan, c’est pire que cela. C’est une molécule dans l’océan. Mais si ils veulent cotiser, pourquoi pas. Nous, on est prêt à cotiser aussi. Mais ce n’est pas cela qui va rembourser les 100 milliards de dette de la CPS. Le problème est ailleurs, il ne faut pas essayer de déplacer la réflexion sur des petits sujets comme cela ».
Vivement qu’il instaure cette obligation pour les 57 représentants qui siègent à Tarahoi partant du principe bien connu que ce sont les petites rivières qui forment les grands fleuves…
Photo: APF