Coupe du monde de rugby: le XV tricolore échoue mais avec panache
TF1 dévoile des images du vestiaire du XV de France ce dimanche, après la défaite face au pays de Galles en quarts de finale de la Coupe du monde (19-20). Guilhem Guirado et Jacques Brunel ont tenu des discours forts en émotion. Sébastian Vahaamahina a lui présenté ses excuses.
« Je vais peut-être me répéter comme je le fais depuis longtemps parce que ça fait longtemps qu’on fait les mêmes choses et qu’on perd un petit peu sur les mêmes erreurs. Mais je vous promets, j’en parlais avec Yoann (Huget), Max (Médard) et Baptiste (Serin), je veux que vous vous mettiez dans le crâne, pour les plus jeunes qui vont continuer, que ce qu’on arrive à faire, vous pouvez regarder tous les matchs que vous voulez au niveau international, je vous promets qu’il n’y a pas une seule équipe qui arrive à le faire. Même les Blacks », a-t-il osé.
Très organisée avec un plan de jeu intelligemment pensé pour contrer les points forts gallois, l’équipe de France a manqué de prendre le large au tableau d’affichage au plus fort de sa domination. Elle en a pourtant eu l’occasion.
Les excuses de Vahaamahina
Le geste incompréhensible de Sébastien Vahaamahina, un coup de coude qui lui a valu un carton rouge, y est aussi pour beaucoup. Le deuxième ligne n’a pas fui ses responsabilités. Il a au contraire été le premier à prendre la parole au centre du cercle pour s’excuser.
« J’ai complètement pété les plombs, je crois, c’est dur », a-t-il soufflé, immédiatement soutenu par ses coéquipiers. Quelques secondes plus tard, Guirado a poursuivi sur les petites scories qui ont entaché le jeu des Bleus. « C’est pas grand-chose. C’est un mec trop serré, le ballon qu’on veut gratter, une mêlée où on se met à sept alors qu’on doit être huit avec le centre. Je vous promets que c’est des détails. Et on a payé. Cela fait au moins sept,huit matchs qu’on nous le dit. Tous les jeunes, regardez-moi bien tous, on a bouffé le pain noir, maintenant c’est fini. Je serai votre premier supporter mais putain, ces petites erreurs, vous les gommez, c’est fini. Jouez au rugby, vous savez le faire, vous avez les qualités. »
Brunel s’est « régalé »
Le climat est lourd, les yeux embués, les têtes baissées. Derrière Jacques Brunel, Fabien Galthié apparaît comme le membre du staff le plus affecté. Le successeur de Brunel ne parvient pas à contenir ses larmes. Guirado poursuit. « Putain de merde, on oublie encore trois essais sur ce match-là. Trois essais on oublie en route, minimum. Minimum ! Vous vous rendez compte, s’énerve le capitaine. C’est eux les premiers ou deuxièmes mondiaux ? Sérieusement ?! Ils se sont chiés au froc tout le match. En première mi-temps, ils se sont regardés, ils se sont dit: ‘Mais c’est qui, ça ? C’est qui cette équipe de fous ?’ Donc je veux que vous vous le rentriez dans la tête. Tous. Parce que quand on a la chance de porter ce maillot, faut qu’on en reste persuadé. » Après sa prise de parole inspirée et un dernier couplet sur la vie à Marcoussis, c’est Jacques Brunel qui est invité à s’exprimer.
Le sélectionneur, qui évoquait une intuition deux jours avant le match, avoue tout à coup qu’il n’y croyait pas cette semaine. Mais c’est pour mieux mettre en relief la prestation de ses joueurs. « Alors elle était prête (cette équipe). Elle était prête. Elle était prête à bagarrer. Bravo pour tout ça. Bravo. Alors bien sûr, on n’a pas gagné. Moi je me suis régalé, nous on s’est régalés. ça a été une aventure. On aurait voulu qu’elle soit différente, plus belle, meilleure, plus longue. Le sort en a voulu ainsi. Vous n’avez rien à vous reprocher. Franchement, vous avez été une belle équipe. » Et Brunel de conclure d’un « merci ».