Covid-19 à bord du Paul Gauguin: « Le dispositif a fonctionné… »
La rigueur, encore la rigueur, toujours la rigueur…c’est le message qu’ont voulu réaffirmer publiquement cet après midi les plus hautes autorités de l’Etat comme du Pays.
« Le dispositif a fonctionné! » ont déclaré tour à tour le haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, et le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, s’agissant du protocole sanitaire mis en oeuvre depuis le 11 avril, date des premiers vols de la continuité territoriale organisés dans le cadre de la pandémie de Covid-19. Et de préciser au passage que nous sommes l’une des rares destinations à avoir imposé un tel degré d’exigence vis-à-vis de toute personne, résidents comme touristes, débarquant à Tahiti-Faa’a.
Alors certes, bien que la preuve ait été apportée que le virus ne circule pas (ou plus) dans nos îles, un cas avéré de covid vient d’être détecté il y a quarante-huit heures à bord du navire Paul Gauguin, obligeant celui-ci à rebrousser chemin alors qu’il mettait le cap sur Rangiroa et à stopper nette la croisière à bord duquel avaient pris place 346 passagers et membres d’équipage. Pour autant, parler de « faille » serait simpliste. Tout au plus, peut-on en conclure en la matière que « le risque zéro n’existe pas! »
Mais le plus important dans cette affaire, c’est que la situation a été maîtrisée et tout semble -aujourd’hui, du moins- sous contrôle. En effet, à l’exception de la mère et de la fille concernées, aussitôt placées en isolement depuis dimanche matin, tous les prélèvements effectués à bord se sont tous révélés négatifs. Les deux touristes en question étaient arrivés le 26 juillet en Polynésie; elles ont bien pratiqué leur auto-test quatre jours après, comme le veut la règle, et c’est lors de ce second dépistage que la positivité de l’une d’entre elles au coronavirus est apparue. Confirmée ensuite par l’institut Louis Malardé.
Dans ce contexte, tous les passagers ont pu quitter le navire en début de soirée, moyennant quoi, principe de précaution oblige, ils vont devoir s’astreindre à une septaine à domicile.
Pour le président Edouard Fritch, il importe plus que tout de rassurer ses compatriotes. Non seulement il n’y a pas eu de propagation du virus à bord du Gauguin. Mais les investigations ne vont pas s’arrêter là! « Nous savons exactement ce qu’ils ont fait à Bora Bora (ndlr: escale durant laquelle le Gauguin est restée deux jours). Ils ont loué une voiture, ils sont allés au restaurant et avant d’embarquer les deux personnes ont résidé dans une pension de Taiarapu-ouest ». Tout ça pour dire que les contacts seront également dépistés rapidement.
Enfin, dans un souci de rendre la destination encore plus « safe », le gouvernement a pris la décision ce matin d’imposer dorénavant un nouveau dépistage avant tout embarquement pour une croisière. Et ce, compte tenu du fait que la gestion d’un cas d’infection au coronavirus et par conséquent son extraction, s’avère plus problématique sur un paquebot que dans un hôtel par exemple.