24 novembre 2024

Covid: l’heure n’est plus aux tergiversations

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A entendre les informations, chaque soir à la télévision, il y a de quoi paniquer avec les conséquences de cette nouvelle flambée de contaminations du covid-19. A quand une véritable prise de conscience de la population ?

N’en déplaise aux antivax qui persistent dans leur « déni masochiste », jamais la Polynésie n’avait connu une telle situation, à la fois sanitaire, économique et financière.

Sanitaire, par le nombre de victimes que fait ce maudit virus. Encore dix morts au cours des dernières vingt-quatre heures et près de 1400 nouvelles infections officiellement décelées. Pour prévenir le pic attendu, le CHPf du Taaone (commune de Pirae) n’a pas attendu pour installer des lits dans la nef de l’établissement qui sert normalement de vaste hall d’accueil. Aussi désormais, le public est invité à rester dehors !

Economique, par le nombre d’arrêts de travail, près de 8000, qui aggravent encore un peu plus le fonctionnement des entreprises, tous secteurs confondus, et en particulier dans le Bâtiment et travaux publics (BTP) qui voit des chantiers quasiment à l’arrêt.

Financier enfin à en juger par l’état inquiétant des comptes de la Caisse de prévoyance sociale, organisme de gestion pour la maladie et la retraite. Au rythme où vont les choses, le paiement des différentes prestations est assuré jusqu’à la mi-2022. Après …? C’est pourquoi, un nouvel emprunt de 7,4 milliards de Fcfp auprès de l’Etat devra être finalisé d’ici à la fin de l’année, a expliqué le directeur de l’établissement, Vincent Fabre, sur le plateau de nos confrères de Polynésie 1ère. Et ce, indépendamment d’une réforme structurelle de la PSG (Protection sociale généralisée) actuellement à l’étude. Faudra t-il travailler demain plus longtemps encore ? Devrons-nous cotiser davantage ? Nous le saurons bientôt.

Autant dire que dans ce contexte, l’heure doit être au rassemblement autour d’un seul message: il faut se faire vacciner et le plus rapidement possible pour tuer dans l’oeuf l’épidémie. Une bonne fois pour toutes ! C’est là tout l’objet du projet de loi du Pays portant obligation vaccinale pour un certain nombre de professionnels en contact direct avec le public dans le cadre de leurs activités quotidiennes. Personnels soignants, pompiers, enseignants, tatoueurs etc sont prioritairement visés par le texte qui sera débattu, vendredi matin à l’assemblée de la Polynésie française.

Certes, le texte ne devrait pas recueillir l’unanimité, au nom d’une prétendue atteinte aux libertés fondamentales. Et tant pis, si les plus faibles d’entre nous passent l’arme à gauche. Un comble quant on sait que ces mêmes élus qui s’apprêtent à voter « contre », probablement par simple calcul politique, sont dans leur grande majorité…eux même vaccinés. Comme un air de « fais ce que je dis, pas ce que je fais! »

Photo: Facebook

 

 

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