Darmanin pose des limites aux « activités ludiques » en prison
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Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé lundi avoir ordonné l’arrêt de toutes les « activités ludiques » en prison qui ne concernent pas l’éducation, la langue française ou le sport, après une polémique sur des soins du visage prodigués à des détenus à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses.
Le syndicat FO Justice de cet établissement pénitentiaire s’était indigné la semaine dernière de l’organisation d’une telle activité à l’occasion de la Saint-Valentin. Selon le journal La Dépêche, qui avait révélé l’information, une vingtaine de détenus ont bénéficié d’un massage du visage offert par une école toulousaine, une semaine après de la « danse country ».
« Il est hors de question d’avoir des activités ludiques qui choquent tous nos concitoyens et qui m’ont choqué profondément lorsque j’ai appris que cette activité gratuite qui avait été proposée localement avait été acceptée », a déclaré M. Darmanin.
« C’est un tort », que de supprimer de telles activités, a réagi la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, soulignant qu’elles sont « prévues par la loi ».
Karting à Fresnes
« Ces activités ludiques ne sont pas simplement ludiques, elles réapprennent aux gens à revivre normalement », a-t-elle déclaré à l’AFP.
Cette affaire rappelle la polémique en août 2022, venue en particulier de l’extrême droite et de la droite, autour d’une épreuve de karting à la prison de Fresnes (Val-de-Marne).
Le ministre de la Justice de l’époque, Eric Dupond-Moretti, avait fait valoir qu’il aurait mis son « veto » s’il avait été préalablement informé, avant que la Chancellerie n’annonce une circulaire au sujet de la validation expresse de la direction de l’administration pénitentiaire sur les conditions de projets de réinsertion en prison.
source: Yahoo actualités