« Délinquance contenue » entre 2014 et 2018 selon le haut-commissaire de la République
Dans un communiqué, le haut-commissaire de la République, René Bidal, dresse un état des lieux 2018 de la délinquance en Polynésie française, avant d’en conclure que celle-ci a été « contenue sur les cinq dernières années ».
« Si, comme l’a indiqué le Procureur Général près la Cour d’appel de Papeete, lors de l’audience solennelle de rentrée, le nombre de procédures instruites par la Justice a considérablement augmenté, ce qui traduit une activité judiciaire en hausse dans le prolongement de nos engagements communs pour lutter contre toutes les formes de délinquance, les chiffres consolidés de la délinquance 2018 confirment une stabilisation des faits constatés par les services de Police et de Gendarmerie et ce, sur les cinq dernières années », écrit tout d’abord le représentant de l’Etat.
S’agissant des atteintes aux biens (5444), tout d’abord, on constate une baisse générale significative de 16,5% entre 2014 et 2018 et, sur la même période, les cambriolages (978 l’an dernier) ont diminué de 3,6%. « Toutefois le sujet des cambriolages doit demeurer un point permanent d’attention ; c’est une infraction particulièrement traumatisante pour les victimes », regrette René Bidal.
Ensuite, les atteintes volontaires à l’intégrité physique (2564 recensés l’an passé) constituent toujours une préoccupation et, en conséquence, un axe prioritaire d’action, car la Polynésie française est très au-dessus de la moyenne nationale. A ce titre, 294 cas de violences sexuelles ont été signalés aux autorités compétentes contre 237 en 2017
Toujours est-il, selon René Bidal, que « la forte mobilisation des forces de l’ordre dans la lutte contre la consommation et le trafic de produits stupéfiants conjugué à une réponse pénale ferme ont permis d’obtenir des résultats incontestables et de déstabiliser les réseaux, cela suppose un engagement déterminé et permanent des services qui s’attaquent, comme ils ne l’ont jamais fait auparavant, aux racines du mal : le trafic ». Il ne faut pas oublier que, s’agissant de la lutte contre les stupéfiants, « on ne voit que ce que l’on cherche », car pour les infractions liées aux stupéfiants, il n’y a jamais de dépôt de plainte et les arrestations sont exclusivement le fruit des investigations judiciaires.
Enfin, le haut-commissaire conclut son propos sur une note « très défavorable » s’agissant de la sécurité routière. L’an dernier, 161 accidents sont à déplorer pour 36 tués contre 24 en 2017, et 173 blessés. Et d’ajouter: « Nous allons poursuivre une action déterminée et les campagnes de prévention qui ont été mises en place par l’État et le Pays sur l’ensemble du territoire polynésien. A cet égard, je redis combien l’alcool est le premier fléau à combattre ; les usagers de la route doivent changer de comportement et leur entourage les retenir quand ils ont bu ! »