Des propos racistes sévèrement condamnés à l’Assemblée nationale
Le parlementaire écope de la sanction maximale prévue par le règlement de l’institution, après avoir lancé dans l’hémicycle « qu’il retourne en Afrique » lors d’une question au gouvernement de l’insoumis Carlos Martens Bilongo.
Le député, noir, interpellait l’exécutif sur « le drame de l’immigration clandestine », en évoquant le sort de 234 migrants actuellement sur un bateau de SOS Méditerranée qui cherche un port pour accoster.
Une sanction rarissime
Face au tollé suscité par cette sortie, Grégoire de Fournas, assure de son côté que ses propos ont été déformés, et explique avoir visé le « bateau » de migrants. Sans adresser d’excuses à son collègue, il s’est dit « navré de l’incompréhension » suscitée par ses propos dans un courriel.
La peine qui vient d’être prononcé par le bureau de l’Assemblée nationale, qui se compose notamment de Yaël Braun-Pivet, la présidente du Palais-Bourbon et des vice-présidents – dont deux élus RN, Sébastien Chenu et Hélène Laporte – se veut exemplaire. Soumise à l’approbation de l’hémicycle, elle a été soutenue par une majorité de députés.
Ces sanctions maximales n’avaient jusqu’ici été appliquées qu’une seule fois en mars 2011 à l’encontre de Maxime Gremetz. Le député communiste avait insulté et menacé pendant quinze minutes des députés durant une réunion sur la crise nucléaire au Japon, après avoir pénétré dans la salle pour se plaindre que plusieurs véhicules en stationnement de ministres et des dirigeants de la filière nucléaire bloquaient sa voiture.
source: Yahoo actualités