Des recettes fiscales « au top » à plus de 133 milliards de Fcfp
A l’heure où le gouvernement est sur le point de présenter le budget primitif 2025 de la collectivité, petit retour en arrière sur l’exécution 2024.
Au niveau des recettes fiscales du Pays, tout est au vert! Mieux encore, l’argent afflue au delà même des espérances. Au point de s’interroger sur la bien-fondé des nouvelles taxes annoncées sur les produits trop sucrés, gras ou salés alors même que le gouvernement dit vouloir maintenir la pression fiscale. Pas pour les ménages, en tous cas…
Toujours est-il que le budget (primitif) 2024 avait été construit sur une prévision de recettes fiscales à hauteur de 125 milliards 126 millions 700 000 francs pacifique, se répartissant ainsi: un peu plus de 92 milliards en recettes fiscales indirectes et 32,8 milliards en recettes fiscales directes.
Finalement, cette cagnotte devrait avoisiner un peu plus de 133 milliards de Fcfp, soit 8 milliards de plus que prévu. Une performance budgétaire due, en grande partie, au rendement de la TVA « boostée » comme chacun le sait par l’inflation ambiante ainsi que par les rentrées au titre des impôts taxes sur le revenu.
Mais en dépit d’un tel magot, le gouvernement Brotherson n’est pas partageur. Surtout, il ne consent aucun effort pour amorcer une baisse des prix dans les magasins. Hormis quelques initiatives envisagées dans la perspective, plus ou moins lointaine, d’une suppression à terme des produits de première nécessité. Sans garantie sur le résultat. Pire, il s’inscrit dans la politique de ses prédécesseurs en laissant déraper la masse salariale dans l’administration polynésienne évaluée désormais à plus de 35 milliards de Fcfp par an.