21 novembre 2024

Dossier du nucléaire: le SDIRAF félicite le CIVEN pour le travail effectué

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Dans un communiqué, le président du syndicat des retraités de Polynésie française (Sdiraf), Emile Vernier, se félicite de la publication du dernier rapport du Civen (Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires) pour la période 2010-2022.

Du plus haut sommet de l’État, on encourage les Polynésiens et les Polynésiennes à déposer un dossier d’indemnisation au CIVEN.

Dès le mois de janvier 2022, une mission de suivi des conséquences des essais nucléaires a été mise en place au haut-commissariat. Elle est composée de trois Polynésiens spécialement chargés de préparer les dossiers pour le CIVEN.

En 2022, 322 nouvelles demandes d’indemnisation ont été recensées, soit 50% en plus par rapport à 2021.Ces demandes émanent de 184 hommes et 144 femmes, 240 demandes concernant des résidents en Polynésie française, 73 des métropolitains et 9 des Algériens.

Les pathologies ayant fait l’objet de plus de demandes en 2022 sont le cancer des poumons et le cancer du sein.

En 2022, le CIVEN a proposé 172 offres d’indemnisation, de nombreux dossiers étant encore en instance au CIVEN. Sur ces 172 offres, 92 ont été faites aux victimes directement et 80 aux ayant droits, la victime étant décédée certainement, 89 offres ont été proposées à des polynésiens et 80 à des métropolitains.

En rappelant que tous les cancers en Polynésie ne sont pas des cancers dus à la bombe, le SDIRAF félicite le CIVEN pour le travail effectué, mais il convient aussi de féliciter la mission de suivi des essais nucléaires au haut-commissariat pour le travail fait, vite et bien. Mauruuru à tous ceux qui oeuvrent pour l’intérêt de nos populations.

Le SDIRAF espère que ces bons résultats, dus aussi à la mise en place du seuil de 1mSv obtenu par la commission EROM présidée par notre sénatrice Lana Tetuanui, vont perdurer dans le temps.

Attention : pour une victime décédée avant décembre 2018, la possibilité de déposer un dossier d’indemnisation est ouverte jusqu’à la fin 2024. Il ne reste donc plus qu’une année et demie pour le faire. Pour une victime décédée après 2018, les ayants droit ont six années après le décès pour faire la demande.

Le SDIRAF demande instamment aux autorités « de réunir les partenaires autour d’une table afin de faire le point, de comprendre, d’apaiser les tensions entre les uns et les autres. On ne joue pas avec la souffrance de nos victimes des essais nucléaires ». Mais également, « la tenue d’une réunion, dès que possible, afin d’expliquer le CIVEN, les indemnisations, la mission de suivi aux victimes des essais nucléaires. Enfin, « la tenue, au moins une fois par an, d’une réunion commune pays/État/associations, afin d’avoir les mêmes chiffres et la même interprétation de la situation des victimes. Arrêtons de dire et d’écrire n’importe quoi ».

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