E. Chimin, « homme de conviction, loyal et patriote »
Parmi les nombreux messages de condoléances reçus, celui du ministre de la Culture, Heremoana Mamatuaiahutapu.
Le décès d’un membre de sa famille est une grande douleur. Et la grande famille de la culture est aujourd’hui en deuil, car nous perdons un des nôtres, Etienne Tuehaa Chimin, décédé mardi matin des suites d’une longue maladie.
Entré à l’Académie tahitienne le 12 avril 2002 en remplacement de Willy Lagarde, il a rejoint le corps des ‘ai vana’a réunis au sein du Fare Vana’a. Et en 2012, il a intégré le comité des sages réunis en To’ohitu, en qualité de chancelier, et est devenu ainsi l’adjoint de la directrice du Fare Vana’a, Flora Devatine.
Diplômé de la Faculté de Droit et de Sciences économiques d’Aix en Provence, il a d’abord été scolarisé au Petit Séminaire de Miti Rapa d’abord, puis au Petit Séminaire de Paita, avant d’entrer au Grand Séminaire de Nouméa.
Il a rejoint, en 1977, le gouvernement de Francis Sanford, au poste de secrétaire général, jusqu’en 1984, avant d’entrer à la mairie de Faaa en tant que chef de cabinet. Dès 1980, il a rejoint le Tavini huiraatira au sein duquel il a oeuvré toute sa vie.
Etienne Chimin était un homme de conviction, loyal et patriote. Son dévouement à sa double culture marquisienne et tahitienne n’a cessé de le questionner et lorsqu’il a rejoint les bancs du Fare Vana’a, où il a passé les 20 dernières années de sa vie, cela a été pour lui l’occasion d’emporter le reo tahiti au-delà de sa simple expression et de le pousser à exprimer autant que possible, les idées de la science, du droit et de la technologie. Il représentait l’Académie Tahitienne au CESEC et au comité d’éthique de la Santé.
A sa famille et à ses proches, nous vous prions d’accepter notre respectueuse sympathie et le témoignage de notre sincère affection.