3 décembre 2024

Edouard Fritch revient à la charge sur les rythmes scolaires

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Dans un long courrier que nous publions ci-dessous dans son intégralité, le représentant à l’assemblée et maire de la commune de Pirae, Edouard Fritch, revient à la charge contre l’actuel ministre (novice) de l’Education, Ronny Teriipaia, s’agissant de la réforme des rythmes scolaires. Sujet sur lequel il l’avait interrogé lors d’une séance de questions orales à Tarahoi, quelques jours plus tôt, sans pour autant obtenir des réponses convaincantes…

Monsieur le ministre,

Je vous ai posé ce jeudi 6 juin 2024 à l’Assemblée de la Polynésie française une question orale sur les rythmes scolaires qui se voulait pragmatique. Les élus n’ont reçu par votre réponse que arrogance et contre-vérités !

Erreur, quand vous affirmez que mon gouvernement n’avait pas actionné la procédure réglementaire auprès du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse concernant le décret pour la mise en œuvre de cette réforme. Ce projet a bien été envoyé par la ministre précédente au ministre de l’Éducation nationale. Cela a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs échanges écrits et verbaux lors du dialogue de gestion 2022-2023 avec Paris, en présence notamment du directeur général de la DGEE, encore en poste à ce jour.

Votre directeur de cabinet actuel était d’ailleurs à 1’époque en charge du dossier en tant qu’inspecteur de l’Éducation nationale adjoint, auprès du directeur général de la DGEE. Qui donc a la mémoire défaillante, sélective, ou fait preuve de malhonnêteté intellectuelle ?

En mai 2023, il n’y avait certes pas encore de réponse du national mais la démarche avait bien été initiée. D’ailleurs, à ce jour, au lieu d’accuser l’ancien gouvernement, pouvez- vous nous dire si votre cabinet a suivi le dossier et si vous avez un retour de ce décret, préalable pour mettre en œuvre la réforme ?

Erreur encore ! Quand vous dîtes que vous avez été obligé de reporter la réforme. Ce n’est pas parce qu’elle n’était pas prête, mais parce que vous avez souhaité donner la priorité aux parents et aux enseignants en faisant une consultation directe.

Mon gouvernement a effectivement organisé des assises et enclenché une méthode, mais bien différente de la vôtre. La méthode de mon gouvernement était moins démagogique et surtout plus réglementaire.

En effet, le choix du scénario de rythme scolaire était laissé à la main du conseil d’école, qui est une instance officielle ou siègent notamment la commune, la représentation des parents d’élèves, la direction de 1’école, 1’inspection, le DASED. Le conseil d’école est bien l’instance idéale pour prendre une position raisonnée avec des représentants officiels de toute la communauté scolaire.

Ces conseils d’école s’étaient prononcés mais, ministre novice, vous avez cédé aux pressions, trop content de pouvoir exprimer votre haine envers la ministre précédente que vous accusez de tons les maux, pour cacher votre inaction et votre méconnaissance des dossiers.

Vous vous enorgueillissez d’avoir eu plus de 80 % de réponse à la consultation dite « citoyenne ». Pour quels résultats ? Avoir des scenarii très différents d’une commune à une autre, voire d’une école à une autre dans une même commune.

Pourquoi les Tavana sont inquiets ? Parce que les choix des patients et des enseignants n’ont pas toujours été art bénéfice des élèves. Que dire, quand dans une commune, le choix a été fait de ne faire travailler les élèves que le matin. Que font-ils 1’après-midi si les Tavana ne prennent pas en charge ce temps périscolaire? Un risque réel de désoeuvrement et de violences, et une augmentation probable des demandes de dérogation de changement d’établissement scolaire en fonction des horaires proposés dans d’autres écoles.

Est-ce que le Pays qui est ă l’origine de cette reforme, va subventionner les communes pour payer les associations de jeunesse que vous mettez en avant dans votre réponse ? Vous répondez en substance. . . « c’est en cours ». Alors pouvons-nous avoir les sommes engagées, selon quels critères ? C’était le sens de la question orale ! Pas de réponse mais de l’arrogance et des contre-vérités de diversion.

Le directeur général de la DGEE actuel, qui est le DG depuis le début de cette réforme sous les deux gouvernements, connaît bien ce dossier complexe puisqu’il a aussi connu les revers du changement des rythmes scolaires en métropole sous le ministre Peillon en 2013- 2014.

Gageons, parce que nos enfants ne doivent pas faire les frais d’une polémique stérile, que d’ici la rentrée prochaine, les services du Pays et les communes puissent trouver des solutions aux temps périscolaires pour cette  réforme nécessaire mais devenue aujourd’hui peu lisible.

Comme vous m’avez aussi interpellé dans votre réponse sur ce que vous considérez comme 1’échec de l’Environnement numérique de Travail de notre système éducatif, alors que ça n’a strictement aucun rapport avec la réforme des rythmes scolaires, je vous invite tout simplement à vous tourner vers votre directeur de cabinet qui a, dès le début de ce projet, été en charge de ce dossier et qui a élaboré la stratégie de déploiement de cet ENT, en tant qu’inspecteur de l’Education nationale sons la direction de l’actuel directeur général de la DGEE. Avec 1’insuccès que vous évoquiez à l’Assemblée !

(…)

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