Evolution du coronavirus: Jacques Raynal refuse d’être « faussement rassuré »
Nouveau point presse sur l’évolution du coronavirus en Polynésie française cet après-midi avec le ministre de la Santé, Jacques Raynal.
Aux yeux du représentant de l’exécutif local, le maintien à trente-sept cas officiellement porteurs du Covid-19 n’est ni « rassurant ni inquiétant ». Parmi ces personnes infectées, on dénombre en effet un cas « autochtone » pour lequel on n’a pas réussi à identifier la source de contamination. Ce qui tendrait à confirmer, comme cela a pu être dit à plusieurs reprises, que le virus est bien en circulation dans nos îles.
Toujours est-il qu’à ce jour, « il n’y a pas suffisamment de signes qui permettent de tirer une conclusion » quant à l’évolution prochaine de l’épidémie. Et dans ce contexte, Jacques Raynal se refuse donc à être « faussement rassuré ».
C’est pourquoi il convient encore aujourd’hui de poursuivre les investigations. Parmi les pistes, l’une consiste à élargir les actions de dépistage en lien avec les professionnels de santé, du public comme du privé, afin de relever tous les syndromes fébriles qui pourraient ressembler à ceux du Covid-19. Tous ces renseignements vont être collectés dans les jours qui viennent par un médecin épidémiologiste, a annoncé J. Raynal.
De là à parler de déconfinement, c’est envisageable! « Nous sommes en train d’imaginer la suite », a confié Jacques Raynal, notamment pour les îles, atolls ou archipels actuellement préservés du reste du monde puisque les liaisons aériennes ont été stoppées.
Un déconfinement donc progressif et bien entendu soumis à conditions qui ne concernera que les populations. En revanche, il faudra attendre encore plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour constater un rétablissement de la circulation aérienne internationale. Très certainement au delà du 30 avril, date à partir de laquelle certaines compagnies voulaient reprendre du service…Quand on voit la situation sur le sol nord-américain, il est en effet peu probable que la crise sanitaire soit réglée dans les trois prochains mois. Ce qui signifie que le tourisme, principal moteur de l’économie polynésienne, sera très lourdement impacté d’ici, au mieux, les prochaines vacances d’été.