Sur un ton plus léger, certains s’amusaient de leur propre dépendance au réseau social, un usager disant « s’ennuyer au travail » à cause de la panne, un autre expliquant avoir du coup passé du temps avec sa famille. Ironie aussi pour le journal local de San Jose dans la Silicon Valley, berceau mondial de la technologie: « Facebook est en panne. Le monde survivra-t-il? », s’interrogeait The Mercury News. D’après le site downdetector.com, les problèmes semblaient concentrés aux Etats-Unis ou au Japon, une partie de l’Europe, l’Amérique du Sud ou l’Australie semblant aussi touchées. « Je n’ai jamais vu de panne Facebook aussi longue », disait un usager sur downtector.

Un utilisateur sur la côte ouest des Etats-Unis a expliqué n’avoir pas pu envoyer des photos via Messenger, tandis que plusieurs autres, situés sur la côte est, ne pouvaient pas du tout avoir accès aux services, lisant à la place ce message: « Facebook est inaccessible pour maintenance en ce moment mais vous devriez pouvoir y revenir dans quelques minutes ».

L’AFP a aussi recueilli des témoignages d’usagers français rencontrant eux aussi des difficultés de connexion. Facebook, qui compte 2,3 milliards d’usagers, a simplement précisé que la panne ne venait pas d' »une attaque par déni de service », qui consiste à inonder un service de demandes de connexions. En outre, des usagers américains rapportaient sur Twitter des pannes affectant d’autres sites et applications, sans que l’on sache si les problèmes étaient liés.

Enquête ouverte

Selon le New York Times, les investigations autour de la gestion des données personnelles de ses usagers s’intensifiaient, avec une enquête pénale ouverte par des procureurs fédéraux à New York. Un grand jury à New York a d’après le quotidien exigé officiellement d‘ »au moins deux importants fabricants de smartphones » qu’ils fournissent leurs informations sur ce sujet, qui concerneraient des centaines de millions d’utilisateurs.

Facebook partage ou a partagé de nombreuses données personnelles avec des entreprises technologiques extérieures, dont les fabricants de smartphones par exemple, pour que ses services soient compatibles avec leurs systèmes d’exploitation ou diverses applications ou sites. Il le fait au travers de « partenariats » signés avec ces groupes. Nombre d’entre eux ne sont déjà plus actifs, selon Facebook. Contacté par l’AFP, Facebook a indiqué qu’il était « connu que des enquêtes fédérales, y compris par le ministère de la Justice, étaient en cours » et qu’il « coopérait » toujours avec les enquêteurs.

Source: Yahoo actualités