G. Flosse demande la « fixation d’un quota de migrants » en Polynésie
Dans sa désormais traditionnelle prise de parole hebdomadaire, le président du Tahoeraa huiraatira, Gaston Flosse, vient d’en faire la proposition.
Les indépendantistes polynésiens n’auraient pas fait mieux! Le « vieux lion », lui, n’hésite pas à franchir le rubicon. Quitte à dépasser les bornes, même dans une collectivité dite « autonome » au sein de la République française…
Répondant publiquement à « l’immigré de la Dépêche » – dont nous tairons le nom -, l’ancien président du Pays a publiquement fustigé « l’arrivée massive de ces envahisseurs » qui, à l’en croire, engendre la misère et la frustration d’une partie de la population. Ceux qu’il appelle « les sacs à dos », non contents de crier sur tous les toits « qu’ici c’est la France », inciteraient, toujours selon G. Flosse, à « la haine raciale ».
Aussi, face à tel ressenti qui mérite d’être amplement nuancé, le presque candidat à la députation dans la première circonscription demande au haut-commissaire, Dominique Sorain, ainsi qu’au président du Pays, Edouard Fritch, de « fixer un quota de migrants » en fonction des besoins exprimés sur le marché du travail. A l’en croire, il y a une urgence manifeste!!
Faut-il prendre les déclarations du « vieux lion » pour argent comptant ? Quelle est la réalité ? La Polynésie française fait-elle réellement face à l’arrivée massive de « migrants », principalement en provenance de la métropole ? Pas à notre connaissance. Crise du covid ou pas! Voilà déjà belle lurette que les flux migratoires ont tendance à s’inverser et que notre petit paradis a perdu de sa superbe. Pire, quand on voit l’état catastrophique de nos comptes sociaux avec de moins en moins d’actifs pour toujours plus de retraités, il y a réellement de quoi s’inquiéter sur les tentatives de repli sur soi soutenues par quelques nostalgiques du bon vieux temps…
Photo d’archives