Grève de la FRAAP: la « patate chaude » refilée à Vannina Crolas
Au terme d’âpres discussions à la Présidence, la FRAAP et Moetai Brotherson ne sont pas tombés d’accord sur les demandes de revalorisation du point d’indice des fonctionnaires territoriaux. Aussi, en l’absence du chef du gouvernement en partance pour la métropole, c’est sa ministre, Vannina Crolas, qui va hériter de la « patate chaude ». En moins de vingt-quatre heures chrono pour résoudre l’équation…
A la suite du préavis de grève générale dans la fonction publique déposé par la FRAAP le 6 janvier 2025, quatre réunions de négociation avec le gouvernement se sont tenues les 7, 8, 10 et samedi 11 janvier à l’issue desquelles aucun accord n’a été trouvé.
Le président Brotherson a de nouveau convié les syndicalistes à revenir à la table des discussions, tout en indiquant rester disponible jusqu’à 18h ce samedi 11 Janvier 2025 avant son départ pour Paris. Son retour n’étant prévu que le 23 janvier…
Si tel n’était pas le cas, le chef du gouvernement dit avoir toute confiance en sa ministre de la Fonction publique, de l’Emploi, du Travail, de la Modernisation, de l’Administration, du Développement des archipels et de la Formation professionnelle, Vannina Crolas, de retour lundi matin sur le territoire, afin de poursuivre les discussions pour trouver une issue favorable avant le déclenchement du mouvement social.
Mais à l’évidence, il n’y croit guère! En effet, dans le courant de l’après-midi, la Présidence prenait les devants sur les réseaux sociaux en annonçant qu’à compter du mardi 14 janvier 2025 à 00h01, la FRAAP mettrait sa menace à exécution, ce qui pourrait impacter de manière significative les opérations de transport aérien pour les quarante-trois aérodromes de Polynésie française. A l’exception de Tahiti-Faaa, Raiatea, Bora Bora et Rangiroa où les opérations aériennes seront maintenues, assure le communiqué.
Aussi, conscient des perturbations potentielles, le Pays affirme avoir « mis en œuvre des mesures d’anticipation pour minimiser les effets sur les usagers et les services essentiels tels que les EVASAN urgentes ».
A partir des communiqués de la Présidence