Grève des PNC d’ATN: le président en médiateur
Après seulement un peu plus de deux mois d’exercice du pouvoir, le président du Pays, Moetai Brotherson, est confronté à sa première crise sociale qui le concerne directement puisqu’il exerce aussi la tutelle du Tourisme.
Au 7ème jour du conflit et après une première série d’annulation de vols, faute de personnel disponible, le chef de l’exécutif local est donc sorti de son silence pour écouter les parties en présence et tenter de renouer les fils du dialogue.
Une première réunion se tient à la Présidence depuis lundi après-midi et elle est placée « sous le signe de l’apaisement » a annoncé Moetai Brotherson au micro de nos confrères de Polynésie la 1ère. Et d’ajouter dans la foulée qu’il était « sensible à la détresse des PNC « , tout en les appelant à être « raisonnable ».
De l’autre, il y a l’aspect économique et financier défendu par la direction générale dans un contexte d’après-crise covid et de forte concurrence dans les airs. Autour d’une question simple: quelle somme annuelle (400, 500, 600 millions de Fcfp ?) la compagnie est-elle en mesure d’absorber dans ses comptes pour satisfaire les PNC d’ATN ?
Entre ces deux visions, qui semble irréconciliables, il va bien falloir que la raison l’emporte.
Le président a naturellement passé en revue avec ses interlocuteurs les cinq points de revendications. Avec des avancées, voire un début d’accord sur les points 2 à 5, mais également de fortes résistances sur le point 1 relatif aux revalorisations salariales. Mais les journalistes n’en sauront pas davantage…
Peu avant 19h, les discussions ont été suspendues d’un commun accord pour laisser le temps aux représentants des salariés d’aller consulter leur base sur le piquet de grève à l’aéroport de Tahiti-Faa’a, après quoi une reprise est prévue aux alentours des 22h30. Autant dire que la nuit promet d’être longue!…
Photo: Ouest-France