Grève des PNC d’ATN: Moetai Brotherson pose un ultimatum
Au neuvième jour du conflit social à Air Tahiti Nui avec une partie du Personnel navigant commercial (PNC), l’ambiance s’est quelque peu détériorée. Mais à 19h, les parties prenantes semblaient proches d’un accord.
« On doit conclure (…) on doit signer sous peu (…) A moment donné, il faut faire des concessions », a déclaré Cyril Legayic, peu avant 19h sur TNTV en direct de la Présidence.
Mais une chose est sûre: le représentant du syndicat CSIP, en première ligne depuis le début aux côtés des grévistes, n’a visiblement pas apprécié la méthode-choc du président du Pays, Moetai Brotherson, pour faire aboutir les négociations. La fatigue aidant, celui-ci aurait-il perdu son flegme habituel, toujours prompt à lever le pouce en toutes circonstances ? Faut croire…
Alors que les discussions ont repris cet après-midi, vers 14h, et que trois moutures de protocole d’accord ont été ficelées, la question de la revalorisation salariales constituait encore et toujours un point de blocage. Sale journée pour les calculettes, et la promesse de lendemains qui déchantent pour la compagnie aérienne qui, rappelons-le, sur la base actuelle, devra sortir le carnet de chèque à hauteur de 510 millions de Fcfp chaque année pour maintenir la paix sociale.
Aussi, le chef de l’exécutif local a pressé ses interlocuteurs d’en finir avant 17h, faute de quoi, en qualité d’actionnaire majoritaire, il prononcerait « la mise en sommeil de la compagnie ». Il n’en fallait pas davantage pour que le syndicaliste surenchérisse dans la menace en promettant, à son tour, le dépôt d’une quinzaine de préavis de grève sur l’ensemble du territoire.
A l’heure où nous écrivons, c’est dans cette ambiance plutôt électrique que devrait s’achever l’ultime round de conciliation dans le conflit d’ Air Tahiti Nui.
Affaire à suivre donc