Hommage à un homme « passionné, tenace et persévérant »
La triste nouvelle est arrivée jeudi matin, à l’aube. Jean Claude, Faatomova’a, Teriierooiterai est décédé avant-hier soir, à Paris, des suites d’une longue maladie, dans une grande discrétion.
La présidence adresse aux médias un message de condoléances.
« Rumaruma te fenua
Marû te nu’u tupuna,
E tô te va’a o Rû e te ‘aitu e
E tomo i te moana nui a Hiva
E ‘aru ‘oe i te moana ra’i !
Ia tau te manava
Marumaru te ata
E moe te fenua ! »
En cet instant précis, nos pensées vont à Diana, son épouse, qui se trouve à ses côtés, à leurs enfants et toute la famille.
A l’affliction s’ajoute ce sentiment d’impuissance à la perspective de cette absence à venir et qui pèsera.
Et dans le contexte très particulier du moment, ne cédons ni à la douleur ni à la détresse, car la volonté et le courage d’avancer caractérisait l’homme qu’il fût, passionné, tenace et persévérant, surtout lorsqu’il était question de sa culture.
Il laisse à ses pairs de l’académie tahitienne-Fare Vana’a son ciel polynésien. De même qu’il aura insufflé le grand souffle « Te aho nui » à la troupe « O Tahiti E » en leur permettant de remporter le grand prix « Hura tau » et celui du « Meilleur auteur » du Heiva 2019. Aux amis de Hokulea, membres de l’association de « Tai nui », aux membres de la Polynesian Voyaging Society à Hawaii et à Fa’afaite, il aura dédié ses « Mythes, astronomie, découpage du temps et navigation traditionnelle : l’héritage océanien contenu dans les mots de la langue tahitienne », sa thèse de doctorat soutenue en 2013, à l’Université de la Polynésie française.
A nous Polynésiens, les mots de « Te heva », son roman en langue tahitienne, dédié au deuil et lauréat du prix littéraire du Président en 2003 resteront en héritage.
Nous prions sa famille et ses proches d’accepter notre respectueuse sympathie et le témoignage de notre sincère affection.