Ice et quantum des peines: Eric Spitz rappelle le principe de la séparation des pouvoirs
Au président du Pays, Moetai Brotherson, qui a récemment annoncé que le gouvernement allait formuler un vœu pour qu’un travail de révision spécifique du quantum des peines liées au trafic d’Ice soit mis en place à Paris, le haut-commissaire de la République, Eric Spitz, a dores et déjà opposé un refus catégorique. Et d’expliquer pourquoi sur les antennes de Polynésie 1er Radio.
« (…) il y a un principe constitutionnel qui s’appelle « la séparation des pouvoirs » : pouvoir exécutif, pouvoir législatif et pouvoir judiciaire. J’observe simplement que les juges en Polynésie sont plutôt plus sévères, beaucoup plus sévères, et prononcent très rapidement des peines de prison ferme, beaucoup plus sévères qu’en métropole. Moi, j’observe ça. Je ne pense pas qu’en condamnant à trente ans de prison toute personne qui a fait un trafic d’Ice, on règle le problème.
En revanche, je dis qu’il nous manque un endroit pour soigner les personnes qui ont des problèmes mentaux. Ndlr: allusion au nouveau pôle de santé mentale qui tarde à voir le jour du côté du Taaone… Je rappelle qu’il y a 40% des SDF qui ont des problèmes mentaux. Il n’y a pas vraiment de centre de soins, de prise en charge, de l’addictologie. Toutes ces choses-là, il faut les faire, si on veut lutter contre ce fléau. Et là, pour le coup, c’est 100% de la compétence de la Polynésie. »
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