« Il faut que ces Jeux se déroulent ici! »
Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, ne s’attendait certainement pas à devoir recadrer aussi rapidement l’un de ses ministres. Moins d’une semaine après la formation du gouvernement…
Lorsqu’on dit qu’il faut tourner plusieurs fois la langue dans sa bouche avant de dire quelque chose, la nouvelle ministre en charge de la Jeunesse et des Sports, Nahema Temarii, l’apprend aujourd’hui à ses dépends.
Alors qu’elle s’était rendue mardi dernier auprès des sinistrés de Teahupoo (commune de la presqu’île de Tahiti) avec plusieurs de ses collègues, l’intéressée avait émis l’hypothèse d’une révocation des jeux au prétexte que les travaux d’aménagement de la nouvelle passerelle seraient à l’origine des graves inondations survenues au début du mois de mai. Ce qui n’est pas techniquement démontrée…
Toujours est-il que le chef de l’exécutif local vient de sonner la fin de la récré, en déclarant vendredi à l’assemblée: « Il faut que ces Jeux (ndlr: l’épreuve de surf uniquement) se déroulent ici! » Indépendamment des lourdes pénalités financières qui résulteraient d’un tel abandon, à un peu plus d’un an de l’événement planétaire, Moetai Brotherson met surtout en avant la renommée du fenua dans ce sport de glisse qui a vu se hisser de nombreux aïto sur les plus hautes marches des podiums. Tant ici qu’à l’international.
Preuve de sa détermination à aller jusqu’au bout de l’engagement pris avec l’Etat et l’organisateur des JO de Paris 2024, un collectif budgétaire, le premier de l’année, sera présenté sous peu à l’assemblée de la Polynésie française afin de « formaliser un certain nombre d’engagements », a t-il précisé.
Photo d’archives