Il y a 80 ans, les Tahitiens choisissaient le camp de la Liberté
Petit rappel historique, le 2 septembre 1940, en réponse à l’appel lancé par le Général de Gaulle le 18 juin 1940 sur la BBC, les Etablissement Français d’Océanie (EFO) se ralliaient à la France Libre, devenant ainsi l’un des tous premiers territoires à rejoindre le camp de la Liberté, bien avant la Nouvelle-Calédonie qui ne se ralliera que le 20 septembre. Le gouverneur Frédéric Chasteney De Géry démissionne. Édouard Ahnne est nommé membre du Gouvernement provisoire des EFO dont il est le doyen, avec à ses côtés Georges Bambridge, George Lagarde et Emile-Alexandre Martin, en attendant la nomination par Londres du nouveau Gouverneur.Les Polynésiens ont manifesté avec force et détermination leur volonté d’aller se battre pour la France. Trois cents hommes s’enrôlent dans un corps expéditionnaire.
Dès le 3 septembre 1940, le capitaine Broche, commandant la compagnie autonome d’infanterie coloniale à Papeete, propose de créer un corps expéditionnaire des Forces françaises libres du Pacifique. Les volontaires polynésiens affluent à la caserne Bruat pour s’engager, certains trichant sur leur âge ou leur identité. Le 21 avril 1941, un contingent de trois cents hommes quitte Tahiti pour la Nouvelle Calédonie où trois cents autres soldats se joignent à eux : le bataillon du Pacifique était né. Ces 600 hommes embarquèrent pour le Moyen-Orient. Pour les Tahitiens, la guerre se terminera le 21 octobre 1944 à Luxeuil. Mais ce n’est que le 5 mai 1946 que les volontaires du Bataillon du Pacifique, sous les ordres du capitaine Hervé, seront de retour au fenua.
Cette preuve de dévouement envers notre pays se retrouve d’ailleurs au début de l’hymne des Tamari’i volontaires chanté la première fois en 1940 : « Nous sommes les enfants volontaires A qui tu as fait appel Nous acceptons la loi Celle de la Mère Patrie ». Et Dominique Sorain de reconnaître publiquement: « Nous ne devons jamais oublier que c’est grâce à ces hommes et leur dévouement que la France a retrouvé sa liberté, que nous sommes libres aujourd’hui. Elle leur sera éternellement reconnaissante ».
Source: Dossier de presse