Interdiction des crèmes solaires: une couche supplémentaire pour la plage!
A l’occasion de la conférence de presse de lancement de la 5ème édition du Concours « J’Embellis ma Commune », jeudi, certains médias présents se sont intéressés à l’action du gouvernement en matière de protection de l’environnement et notamment de propreté et de ramassage des déchets sur les sites public.
Ces questions ont permis au ministre de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, d’expliquer les mesures prises par le gouvernement en la matière et notamment les campagnes de ramassage des carcasses de voitures, collectes des batteries, piles dans les îles, du texte en préparation, et des actions afin de bannir l’utilisation des sacs plastiques en Polynésie, ou encore la réflexion sur l’interdiction d’utilisation des crèmes solaires nocives pour les coraux et la faune marine.
Dans cette dernière perspective, la ministre du Tourisme a annoncé qu’elle présenterait, le mois prochain, une modification des règlements intérieurs des sites gérés par le service du tourisme, et notamment ses accès publics à la mer et les sentiers de randonnées aquatiques, au nombre de quatre actuellement, dont deux à Tahiti, un à Bora Bora et un à Rangiroa. L’utilisation de « crèmes solaires bio » restera possible.
Des îles comme Hawaï et Palau sont dans une démarche similaire. Une étude publiée en 2015 montrait que les récifs coralliens, déjà menacés par le réchauffement climatique et l’acidification des océans, souffrent de l’exposition à l’oxybenzone, utilisé dans des produits solaires, en raison de sa capacité à absorber les rayons ultraviolets.
Selon cette étude, l’exposition des larves de corail à l’oxybenzone entraîne d’importantes déformations morphologiques de ces organismes, endommage leur ADN, et agit comme perturbateur endocrinien. Cela a pour conséquence d’enfermer le corail dans son propre squelette, entraînant sa mort.
Communiqué du gouvernement