Interrogation de Nuihau Laurey autour d’un projet d’achat immobilier à Punaauia
Sept questions orales seront posées au gouvernement, demain jeudi 14 novembre, en ouverture de la cinquième séance de la session budgétaire à l’assemblée de la Polynésie française.
Une fois n’est pas coutume, quatre d’entre elles émaneront du camp présidentiel. Les deux premières sont à l’initiative de Teremuura Kohumoetini, s’agissant, d’une part, d’une demande de clarification à propos de la sélection des candidats pour les postes de catégorie D dans la Fonction publique et d’autre part, des moyens de contrôle dévolus dans le cadre de l’observation des mammifères marins dans nos eaux.
Perliculture
Les deux autres questions du groupe Tavini huiraatira à l’APF cibleront la filière perlicole, avec Ernest Teagai soucieux du traitement des déchets perlicoles, alors que Odette Homai plaide pour un meilleur suivi des concessions et de ses exploitants.
Pour la minorité, à noter trois autres questions. La première à l’initiative de Nuihau Laurey sur le contrôle des dépenses publiques. Et celui-ci de pointer du doigt le projet d’achat, par le gouvernement Brotherson, d’un ensemble immobilier à Punaauia appartenant au consort Panek, sis au lotissement Te Maruata, pour un montant de 1 milliard de F.CFP. A ses yeux, en effet, « Cette décision est incompréhensible car le pays est déjà le plus grand
propriétaire foncier disposant de plusieurs m illiers d’hectares non valorisés, sans projet de développement cela depuis des décennies ». Avant de conclure: « En dépensant sans compter, le gouvernement nous condamne à de nouvelles hausses d’impôts, notre pays, avec 80 impôts et taxes existants étant déjà hyper-fiscalisé », conclut le représentant de A Here Ia Porinetia.
Phytosanitaire
Enfin, le Tapura huiraatitra portera deux questions orales: l’une relative aux contradictions du Tavini Huiraatira concernant la position de la Polynésie française sur l’exploitation minière des fonds marins, l’autre traitant de blocages phytosanitaires des produits artisanaux. Sur ce dernier point, force est de constater en effet que « lors de l’arrivée des paquebots de croisière à Papeete, des milliers de touristes, désireux de ramener chez eux un souvenir authentique de la Polynésie, souhaitent acheter des produits artisanaux et de vannerie, apportant ainsi une contribution économique importante qui peut atteindre plusieurs millions de francs et bénéficier à nos artisans jusque dans les archipels les plus éloignés. Or, ces ventes sont trop souvent compromises, car le service administratif compétent est incapable, ou refuse purement et simplement, de procéder à une fumigation rapide et efficace de ces produits, bloquant ainsi toute possibilité de certification phytosanitaire conforme ».