Interrogations autour de la sécurité des vols chez Air France
Alors que s’ouvre ce lundi 10 octobre le procès en correctionnelle de l’accident du Rio-Paris, la compagnie aérienne est recadrée par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.
Ce lundi 10 octobre, s’ouvre le procès en correctionnelle de l’accident du Rio-Paris qui avait causé la mort de 228 passagers en 2009. Un procès qui arrive, alors que la question de la sécurité à Air France crispe l’entreprise. Depuis la publication fin août d’un rapport du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), critiquant ouvertement la politique de sécurité des vols au sein de la compagnie, l’ambiance est plutôt tendue. Et la plaisanterie sur les pilotes d’Air France qui « ont appris aux oiseaux à voler » ne fait plus rire.
Car à cette enquête s’ajoute une série d’incidents récents qui place Air France sous le feu des projecteurs. En février, les équipages d’un Airbus A 320, puis d’un A 350, oublient coup sur coup de démarrer un des deux moteurs avant le décollage. L’affaire est racontée par La Tribune. Deux mois plus tard, la diffusion sur Internet d’extraits des échanges entre la tour de contrôle à Roissy et les pilotes du vol AF011 en provenance de New York révèle une remise de gaz mal effectuée lors de l’atterrissage. Une enquête du BEA est en cours. Enfin, en mai dernier, une bagarre en plein vol entre un commandant de bord et son copilote fait le tour des médias.
Ces incidents soulèvent plusieurs questions: reflètent-ils un laisser-aller à Air France ? La reprise rapide du trafic, après la crise sanitaire, est-elle bien gérée ? La compagnie ne souffre-t-elle pas du syndrome du « cockpit autocratique » et doit-elle revoir sa culture d’entreprise ? C’est ce point mis en avant par les enquêteurs qui a le plus marqué les esprits et surpris, voire agacé, en interne.
source: Challenge – Yahoo actualités