Japon: Shinzo Abe contraint une nouvelle fois de démissionner
Shinzo Abe, le Premier ministre du Japon, démissionne pour raison médicale. Il a battu le record de longévité à ce poste.
Il était revenu comme le messie fin 2012 pour redresser un pays aux abois après la triple catastrophe de mars 2011 (séisme, tsunami et accident nucléaire), drame auquel n’avait pas su faire face le parti de centre gauche de passage éclair au pouvoir.
Lui, le nationaliste, parfois un peu moins conservateur qu’on ne le prétend, qui avait déjà dû démissionner en 2007 pour les mêmes raisons de maladie intestinale, avait une stratégie : amadouer les citoyens avec une politique économique originale, « made in Japan », « Abenomics », en trois points.
Les séduire avec mots aimables pour les femmes aussi, qu’il voulait voir « briller dans la société ». Et dans le même temps, faire avaler aux électeurs des réformes plus douloureuses, dont celle de la hausse de la taxe sur la consommation, impôt indirect auquel sont allergiques les citoyens.
Il quitte son poste de Premier ministre sur un bilan assez mitigé. Tout avait pourtant démarré sur les chapeaux de roues. À peine élu fin 2012, il se rend trois jours plus tard dans la centrale accidentée de Fukushima, jurant alors que l’affaire allait enfin être prise en main. Cela lui a accessoirement permis de déclarer en 2013, lors de la dernière phase de la candidature de Tokyo aux Jeux olympiques de 2020, alors que la situation était « sous contrôle ». Tokyo avait gagné.
Source: Yahoo actualités