Jean-Paul Barral, « un homme debout et libre »

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Dans un hommage à Jean-Paul Barral décédé à l’âge de 81 ans, le président du Amuitahiraa o te nunaa maohi, Bruno Sandras, salue un homme « lucide, et profondément attaché à son avenir ».

Jean-Paul Barral fut professeur de physique-chimie, exigeant, brillant, passionné par la transmission du savoir. Il fut ensuite un collègue, un formateur engagé au sein du SPC. Il croyait en la force de l’éducation pour éveiller les consciences et transformer la société.
Mais Jean-Paul était bien plus qu’un enseignant, il était un homme debout. Un homme libre. Son parcours au sein du Ia Mana Te Nunaa, dont il fut l’un des membres fondateurs, témoigne de cette volonté inébranlable de construire un avenir meilleur pour la Polynésie. Il a lutté pour la réhabilitation du reo mā’ohi, contre le nucléaire, et pour le développement de notre culture et de notre potentiel propre.
Même lorsqu’il occupa des fonctions au sein de l’administration ou auprès du président de l’assemblée, Jean-Paul resta fidèle à ses convictions. Sa démission du cabinet de Jacqui Drollet fut le cri d’un homme fatigué mais digne, profondément déçu par le manque de courage politique et la fragmentation d’une classe dirigeante déconnectée des réalités du peuple. Son discours, clair, sans concession, dénonçait les jeux de pouvoir, les egos surdimensionnés, les petites manœuvres, là où lui rêvait d’un grand projet collectif pour notre société.
Jean-Paul Barral a cru en la force du dialogue, de la réflexion, de la concertation. Il croyait possible de réunir autour d’une même table les femmes et les hommes de toutes sensibilités pour bâtir un projet de société ambitieux pour les trente années à venir. On l’a traité d’utopiste — il en souriait. Et il avait raison. Car les plus grands bâtisseurs de l’Histoire ont d’abord été des utopistes.
(…)
Nana, Jean-Paul.

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