La Chine, colosse aux pieds d’argile
Le pays continent a accompli une formidable «remontada» au cours des trois dernières décennies.
Brisé par les traités inégaux à la fin du XIXe siècle, saigné par le maoïsme au XXe siècle, il s’est réveillé sous Deng Xiaoping au début des années 1980. Et il s’est, depuis, libéralisé à grandes enjambées. Au point de devenir, autour de 2010, la deuxième puissance mondiale après les Etats-Unis en matière de PIB, et maintenant la première. Pour parachever ce tableau idyllique, la Chine a été, cette année, la première nation à se relever du Covid-19, un virus dont l’une de ses mégapoles, Wuhan, avait pourtant été l’épicentre.
Devant cette énième prouesse, quelques observateurs occidentaux remettent en cause l’efficacité même de nos régimes démocratiques, louant «l’efficacité» du contre-modèle autoritaire pékinois. Notre monde sera-t-il avant 2030 celui du «rêve chinois» ultranationaliste, et, disons-le, revanchard, qu’a créé pour son peuple le président Xi Jinping ? Attendons de voir. Car l’empire du Milieu, aussi fort soit-il, est également riche de fragilités. Certaines sautent aux yeux . D’autres moins. Passons-les en revue.
Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, pas même le métaséquoia que l’on trouve dans les forêts du Sichuan. Il en va de même avec la croissance chinoise. 2020 étant une année atypique, prenons le PIB de 2019. Il s’inscrivait en hausse de 6,1%. Un joli score, comparé à ceux, bien ramollos, des nations du Vieux Continent (autour de +1,5%). Reste que ce pourcentage était le plus bas depuis 29 ans pour l’empire du Milieu. Fini les années fastes ? «Après l’anomalie 2020-2021, la croissance annuelle chinoise devrait progressivement diminuer pour se caler autour de 5%, puis 3%», estime Mary-Françoise Renard, qui dirige l’Institut français de recherche sur l’économie de la Chine (Idrec).
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source: Yahoo actualités