La communauté LGBTI réclame l’égalité des sexes en Arménie
Son nom : Lilit Martirosyan. Présidente de « Right Side », première et unique ONG de défense des droits humains, dirigée par et pour les transgenres et les travailleurs du sexe en Arménie et dans la région du Caucase du Sud, elle est la première femme transgenre à prendre la parole devant l’Assemblée nationale de la république post-soviétique, en avril dernier, pour dénoncer les violences que sa communauté subit.
« Dans un discours consacré aux victimes de torture, de viol, de violences physiques…, j’ai appelé les législateurs à mettre en oeuvre des réformes pour réaliser l’égalité des sexes et garantir les droits humains pour tous », explique-t-elle à L’Express. Son pays est classé à la 47e position (sur 49) de la liste des pays européens les plus tolérants envers les personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bi, trans et intersexes).
Menaces de mort
« Après mon intervention, la présidente du Comité permanent de la protection des droits de l’Homme et des affaires publiques de l’Assemblée nationale, Naira Zohrabyan, a protesté en déclarant que les problèmes des personnes transgenres n’étaient pas à l’ordre du jour. En réaction, j’ai quitté l’hémicycle. »
Ce jour-là, des homophobes ont manifesté devant l’Assemblée nationale. « Un homme muni d’un couteau de cuisine a dit qu’il était prêt à tuer des personnes LGBTQI. D’autres participants à ce rassemblement ont déclaré que les homosexuels devaient quitter l’Arménie car ils n’avaient pas le droit de vivre ici, qu’ils détruisaient notre patrie en tant que lobby juif… » Des « dizaines de menaces de mort », à l’encontre de Lilit Martirosyan et des membres de « Right Side » ont suivi.
Les coordonnées de plusieurs personnes, dont les siennes, ont été divulguées sur Internet par des groupes extrémistes. « Ils ont menacé de nous tuer. Des nationalistes se sont rassemblés devant chez moi, brandissant des drapeaux arméniens. Deux membres de « Right Side » ont été expulsés de chez eux parce que les habitants du quartier ont appris qu’ils étaient impli…Lire la suite sur L’Express.fr
Source: Yahoo actualités