La Corse en résistance face à Macron
« J’ai l’impression qu’il y a un très grand mépris de la part de l’Elysée », confie Achille Martinetti, qui n’ouvre pas son auberge ce midi.
Le commerçant et maire de Bocognano, entre Ajaccio et Corte, ne se rend pas jeudi 4 avril, à l’invitation d’Emmanuel Macron en Corse au grand débat à Cozzano. L’élu répond ainsi, comme d’autres, à la journée « île morte » lancée par les nationalistes.
« Chaise vide » et « main tendue »
« Je ne pense pas que sa venue corresponde à un regard particulier sur la Corse. Je crois qu’il y vient parce qu’il faut aller partout, poursuit Achille Martinetti. Il va réunir des maires, tenir un langage standard. La Corse, peut-être que c’est un sujet qui ne l’intéresse pas. Il le prend à la légère. Et bien nous, nous le prendrons à la légère. »
Il y a un an, Emmanuel Macron a accepté de graver dans la Constitution le statut spécifique de l’île. Mais le chef de l’Etat a dit non à toutes les autres revendications nationalistes. Jean-Marc Rodriguez, maire indépendantiste de Poggio-di-Venaco, évoque un déni de démocratie. « Il nous parle de main tendue, alors que cela fait dix-huit mois que nous lui tendons la main », dit-il à l’adresse d’Emmanuel Macron.
« Isula morta, ça veut dire île morte, mais c’est une île morte pour que le peuple reste (…)
Source: Yahoo actualités