La fin de l’empire Lagardère
Le départ du patron d’Hachette Livre, Arnaud Nourry, lève les dernières oppositions à un rapprochement avec Editis, filiale de Vivendi. Et marque le prélude au démantèlement de l’empire Lagardère.
Le limogeage d’Arnaud Nourry n’a pas surpris grand monde. Depuis plusieurs semaines, le patron d’Hachette Livre, habituellement discret, se répandait dans la presse pour clamer son opposition à tout démantèlement du groupe, numéro trois mondial de l’édition, qu’il a largement contribué à construire, au cours des dix-sept dernières années.
L’évolution récente de l’environnement lui a fait redouter le pire, et notamment le pacte d’actionnaire conclu entre Vivendi, qui possède 26% de Lagardère, et le fonds britannique Amber Capital, qui en détient près de 20%, emmené par Joseph Oughourlian. Une récente rumeur, en début de semaine, le donnait même à la tête d’une tentative de LBO sur Hachette Livre. Une intention qui a sans doute définitivement convaincu son actionnaire devenu un peu trop sonore et très embarrassant.
Indépendance préservée
Signe de l’importance qu’il avait gagnée dans le dispositif Lagardère, Arnaud Nourry avait été finalement inclus dans le tout premier cercle d’Arnaud Lagardère, l’an dernier. Alors que l’empire s’était distingué jusqu’alors par sa capacité à céder des actifs, sur le rachat de l’éditeur américain de l’édition Simon & Schuster.
source: Yahoo actualités