La France engagée dans une opération militaire internationale au large du Japon
Depuis le 11 mars, les Forces armées en Polynésie française (FAPF) sont engagées dans une action multinationale, qui se déroule depuis la base américaine de Kadena, située sur l’île d’Okinawa au Japon.
Pour les FAPF, le nom qui a été choisi pour l’opération est « Aeto » (« aigle » en tahitien). C’est ainsi qu’un Gardian de la flottille 25F a été déployé depuis Tahiti, parcourant plus de 14 000 km, en vue de participer à une action multinationale visant à contrôler l’application des sanctions prises par le conseil de sécurité de l’ONU (Organisation des nations-Unies) contre la Corée du Nord, en représailles à la poursuite de ses programmes d’armements balistique et nucléaire.
Le détachement français est entré en action dès le 15 mars, date à laquelle les vols ont débuté. L’objectif de la mission est de constater des transbordements illicites entre navires, dans des zones de patrouille pré-identifiées par l’état-major américain. Ce dernier a pris ses quartiers sur le navire amiral USS Blue Ridge, où se trouve un officier de liaison français.
Parmi les 2 à 3000 bateaux présents dans la zone déterminée, l’équipage du Gardian doit déceler ceux qui sont à couple, et prendre des photos qui sont alors transmises aux autorités pour, in fine, permettre d’étayer les dossiers d’infraction.
Par cette action, la France, seule nation européenne à disposer de forces permanentes dans le pacifique (Polynésie française et Nouvelle-Calédonie) et qui est membre permanent du conseil de sécurité des nations-Unies, entend jouer son rôle et assumer ses responsabilités en tant que nation riveraine du Pacifique.
Le contre-amiral Laurent Lebreton, commandant supérieur des Forces armées en Polynésie française (COMSUP FAPF), intervient cette fois en qualité de commandant de la zone maritime du Pacifique (ALPACI). Un commandement qui le conduit à être un interlocuteur privilégié des pays riverains du Pacifique, et à prendre le contrôle opérationnel des moyens militaires français qui sont dans la zone de responsabilité permanente Pacifique.
Aux côtés de partenaires américains, anglais, néo-zélandais, australiens, japonais, sud-coréens et canadiens, cette mission concrétise également la volonté de la France de faire appliquer le droit international, et d’agir en faveur de la paix, de la stabilité et de la prospérité de la région indo-Pacifique.
Pour l’heure, l’opération « Aeto » se poursuit, et s’achèvera le 4 avril pour le Gardian, à l’instant même où il aura retrouvé le Groupement aéronautique militaire de Faa’a à Tahiti.
Communiqué des Armées