La Guadeloupe paralysée par une grève générale
Depuis trois jours ce mercredi 17 novembre, la Guadeloupe est à demi paralysée par une grève générale à l’appel d’associations syndicales et citoyennes.
Lancée à l’origine contre l’obligation vaccinale des soignants, la mobilisation témoigne aussi de crispations anciennes et d’une colère latente, qui couve depuis bien plus longtemps.
La grève générale a débuté lundi 15 novembre, avec le blocage d’axes routiers et des échauffourées entre des pompiers manifestants et les forces de l’ordre, avec des blessés légers des deux côtés, et autant d’interpellations. Le lendemain, une manifestation a rassemblé entre trois cents et quatre cents personnes devant le CHU, dont les accès ont été bloqués. Le CHU a d’ailleurs condamné des actes qui “perturbent le fonctionnement du principal établissement de soins” de l’île.
Selon la direction du centre hospitalier, 566 suspensions ont été prononcées, alors que le taux de conformité avec l’obligation vaccinale est de 87%. Un seuil élevé, qui n’empêche pas la mobilisation de croître, portée par des associations syndicales et citoyennes, les pompiers et d’autres corps de métiers soumis ou non à l’obligation vaccinale.
Ce mercredi, le président de la Région Guadeloupe Ary Chalus – vacciné, mais opposé à la vaccination obligatoire – a déclaré au micro de franceinfo être inquiet et avoir alerté de la situation “le président de la République”, et “les membres du gouvernement en charge de la Guadeloupe”. “Ce blocage n’est pas seulement dû à cette obligation vaccinale, mais aussi à tous les problèmes (économiques, NDLR) que nous rencontrons”, a-t-il souligné.
source: Yahoo actualités