La phrase du jour: « Je me casse le cul pour tous! »

Touché et presque coulé… le ministre de la Santé, Cédric Mercadal, hier après-midi en séance de commission permanente, qui n’a visiblement pas apprécié la teneur des propos de la représentante, Pascale Haiti.

A l’élue de la minorité rouge-orange qui l’avait épinglé, avec l’art et la manière, lors de l’examen du compte financier de l’Institut du Cancer (l’ICPF), le représentant du gouvernement Brotherson, toujours très solennel lorsqu’il s’exprime, a eu bien du mal cette fois-ci à contenir sa colère. Serait-il au bord d’un « burn-out » ? On peut s’interroger…

Lui, le nouveau converti à l’émancipation de la Polynésie française, nous a appris qu’il avait refusé jusqu’ici « d’entrer dans le gouvernement précédent ». Selon nos informations, aucune offre ne lui a été faite par le passé.

Même si le ministre se dit prêt à « entendre les critiques », reprochant quand même à son interlocutrice d’avoir « balancé plein de choses… » en public qu’il juge « inacceptables », Cédric Mercadal n’en reste pas moins droit dans ses bottes sur un certain nombre de sujets touchant le domaine de la Santé.

Par exemple, concernant l’implantation du futur Institut, il n’en démord pas: plutôt que de construire un nouveau bâtiment sur le site de l’ancien hôtel Princess Heiata à Pirae, lui et son gouvernement préfèrent loger l’unité de soins au sein de la Rotonde -actuellement inoccupé- du CHPf.

Cédric Mercadal s’est également voulu rassurant à propos de la future convention Etat-Pays sur la Santé; une convention « en passe d’être signée », a t-il affirmé. Ce qui ne l’empêche pas de « balancer », comme il dit, sur le gouvernement central ! Comme par exemple, à propos des essais nucléaires où, a t-il encore soutenu, « l’Etat n’a pas répondu à ses obligations depuis un certain nombre d’années… ». Pire, s’agissant du cyclotron, il a déclaré que « l’Etat nous a donné des queues de cerise pour financer 500 millions de Fcfp… ».

Ca fait quand même chère pour des cerises !

Photo d’archives: Cédric Mercadal (au centre)