La plateforme Wigo dans le collimateur
La plateforme en question, censée promouvoir le co-voiturage et donc répondre (en partie) à la problématique des embouteillages dans la zone urbaine de Tahiti, a t-elle bénéficié de largesses de la part du ministre de l’Equipement, Jordy Chan, en charge de ce dossier ? La question est posée par le représentant Nuihau Laurey (A Here Ia Porinetia).
Le sujet a fait l’objet de vifs échanges mardi en début de soirée, à l’assemblée, dans le cadre de l’examen du budget primitif 2025.
L’élu non-inscrit a surtout pointé du doigt les conditions dans lesquelles une subvention de 50 millions de Fcfp, « montant excessif » selon lui, a été octroyée par le pays alors qu’un projet similaire en Nouvelle-Calédonie s’est traduit par un cinglant échec.
En réponse, le ministre de l’Equipement a justifié ce choix établi à l’issue d’un appel à projets et que la plateforme prenait son « envol ». Autrement dit, à en croire Jordy Chan, la procédure a été conduite « en bonne et due forme ».
Rappelons en effet que le Pays avait lancé en novembre 2023 un appel à projets pour une solution de covoiturage. Un lauréat a été retenu. Il s’agit de Hello Scoot qui recevra une subvention 49 000 000 Fcfp pour l’application mobile Wigo. Le fondateur de la start up polynésienne Hello Scoot, Arthur Ceccaldi est associé dans l’entreprise Wigo, basée en Nouvelle-Calédonie (…) La subvention accordée à Wigo doit permettre notamment « de prendre en charge les trajets de covoiturage à hauteur de 500 Fcfp mensuel par personne jusqu’en juin 2025. Il suffira de s’inscrire sur l’application pour bénéficier de cette prise en charge forfaitaire ». (source, article de TNTV publiée en date du 24 avril 2024).
Mais le problème, a renchéri Nuihau Laurey, c’est que « un mois avant l’appel à candidature », le lauréat du marché aurait déjà publiquement annoncé le lancement de cette plateforme en Polynésie française. Autrement dit, il connaissait l’issue des courses! Raison pour laquelle le représentant a plaidé pour l’ouverture d’une commission d’enquête sur le sujet afin de faire la lumière sur les conditions d’attribution.
Affaire à suivre…