23 novembre 2024

« La Polynésie fait l’odieuse expérience de la médecine de guerre »

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Dans un courrier adressé au délégué général de la République en Marche, Stanislas Guerini, la coordination polynésienne du mouvement présidentiel en appelle à l’Etat pour que s’exerce une « solidarité proportionnelle à notre naufrage sanitaire ». En voici la teneur intégrale.

Connaissant l’altruisme, ainsi que l’empathie qui font de toi un responsable politique de cœur, les Marcheurs Polynésiens t’adressent un appel au secours, une supplique d’intervention auprès des plus hautes instances gouvernementales.

Depuis plusieurs semaines, notre collectivité est frappée par une vague épidémique d’une rare violence.

Depuis une quinzaine de jours, nos familles pleurent quotidiennement la disparation d’une vingtaine des nôtres.

Les autorités comptabilisent uniquement les disparitions ayant en milieu hospitalier, la réalité équivaut au moins au double du chiffre annoncé.

Faute de ressources humaines, (les personnels concernés sont soit surmenés soit malades), à la douleur du deuil (obligatoirement expéditif) dans certaines communes nos familles se voit imposer l’ultime épreuve de devoir mettre leurs défunts en terre par leurs propres moyens.

Le tri sélectif est devenu réalité.

En raison de la saturation des urgences, des personnes sont mortes sur le parvis de l’hôpital.

La Polynésie fait l’odieuse expérience de la médecine de guerre.

Nos anges en blouses blanches du secteur public ou privé se battent avec un dévouement tout aussi entier qu’hors normes.

Ceux-là même, n’en peuvent plus et qualifient très objectivement d’homéopathique le nombre de renforts arrivés de métropole.

Le corps médical polynésiens et en particulier les personnels de santé exerçant à l’hôpital estiment réalistement le besoin en renfort au nombre de 200 médecins et infirmier réanimateurs

Le déficit touche également les moyens techniques affectés aux lits de réanimations.

Il ne s’agit plus de gestion mais, il s’agit d’éviter que les digues sanitaires cèdent !

La semaine dernière, nous avons failli crever le fond catastrophique en évitant de justesse un accident technique qui a bien failli entraîner la rupture de la production hospitalière d’oxygène !

Que t’écrire de plus, Cher Stanislas, sinon qu’il y a extrême urgence pour qu’une  solidarité proportionnelle à notre naufrage sanitaire s’exprime dans les faits.

Nous ne doutons pas du fait que tu interviendras auprès de qui de droit, afin de redonner confiance à ceux et celles qui doutent, à ceux et celles qui souffrent du balais incessant des ambulances dont le quotidien est bercé par la sinistre litanie de l’annonce des décès

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Bien en Marche

 

 

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