La ressource forestière du plateau de Toovi en voie d’exploitation
Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, et le ministre de l’Agriculture, Tearii Te Moana Alpha, ont signé mardi après-midi, avec Gérard Siu, Président de la Société d’exploitation des bois des Marquises (SAS SEBM) et David Fabre, le directeur de production de la SAS SEBM, une convention relative à l’exploitation du grand massif forestier de Toovii, à Nuku Hiva.
Aujourd’hui, la majorité des parcelles de pin de Polynésie française (Pinus caribea), plantées pour la plupart à la fin des années 1970, sont arrivées à l’âge de maturité économique (plus de 30 ans) et sont prêtes pour l’exploitation. On comptabilise à ce jour environ 5 000 hectares de superficie, dont quelques 1 800 hectares domaniaux. Avec 655 hectares, le massif de pinus du plateau domanial de « Toovii », dans l’archipel des Marquises, est la plus importante unité résineuse de Polynésie française.
Le Pays souhaite apporter une valorisation optimale et durable de la ressource en pin local afin de développer une véritable filière économique viable et durable du bois produit par ces plantations. L’objectif général étant de fournir le marché avec 50 à 60 % du bois local de construction (actuellement autour de 10 %). Cette politique forestière passe par le soutien au développement et la montée en puissance du secteur forestier et de la filière bois local en général. Celle-ci se matérialise notamment par la mise en place de scieries afin d’exploiter la ressource.
C’est dans cette politique de dynamisation et de valorisation de la ressource que cette nouvelle convention avec la SAS SEBM a été signée.
La société, créée en 2014, va utiliser la ressource sylvicole du plateau de Toovii pour répondre aux besoins en bois du marché de la construction à Tahiti et à Nuku-Hiva. L’entreprise forestière emploiera une trentaine de personnes et va pouvoir, pendant vingt-cinq ans, exploiter 375 000 m3 de bois issus de coupes rases ou de coupes de régénération des peuplements arrivés à maturité sur 655 hectares de pinus. Dans cette meilleure valorisation possible de la ressource en pin local, la SAS SEBM sera accompagnée par la DAG (Direction de l’agriculture), gestionnaire des boisements qui s’assurera du reboisement des massifs exploités pour les générations futures.
Source: Gouvernement