L’absurdité de passer par la case « généraliste » avant de recourir à un spécialiste
Tous les moyens sont bons pour limiter le remboursement des soins au point, parfois, de se demander: à quoi bon bon cotiser à un régime d’assurance-maladie.
Notre Caisse de prévoyance sociale (CPS) est de moins en moins généreuse. Elle est surtout de plus en plus tatillonne ! On nous rétorquera que l’organisme de gestion ne fait qu’appliquer les textes pris par la tutelle. Facile.
Un exemple, parmi d’autres, des contraintes imposées aux patients: l’obligation faite (à quelques exceptions près) de passer par son médecin traitant avant de recourir à l’oeil avisé d’un spécialiste. Motif invoqué: éviter les abus, le « nomadisme sanitaire » comme ils disent, dans l’espoir de faire des économies.
Prenons le cas d’un petit bobo d’ordre dermatologique, le généraliste se trouvera généralement désemparé face à l’origine du mal. Ce qui ne l’empêchera pas de vous réclamer 3600 Fcfp au passage avant de vous adresser à l’un de ses confrères dont c’est la spécialité.
Résultat, double facturation imposée aux patients, perte de temps et à la clé, plus de trois semaines de délai (au mieux!) pour se faire rembourser par la CPS.
Mais attention: si vous décidez, de votre propre chef, d’aller voir un spécialiste, les soins ne seront remboursés qu’à 50%. Contre 70% si vous passez par la case « généraliste ». Aussi, pour les économies, vous repasserez.
Selon nos informations, la Sécurité sociale en métropole serait sur le point d’abandonner cette pratique tant elle n’a jamais fait la preuve de son efficacité. Gageons que la Polynésie française suivra le mouvement et ce retour au bon sens.
Merci à l’anonyme un peu taquin (MDR) qui nous a permis de corriger une coquille dans le texte. Pour autant, si nos écrits ne lui plaisent pas, libre à lui d’aller voir ailleurs. La rédaction.