L’Armée française en ordre de bataille
Face à des puissances comme la Chine, la Russie ou la Turquie, qui se réarment tout en déployant des actions d’influence plus ou moins revendiquées, « il faut gagner la guerre avant la guerre », estime le nouveau chef d’état-major des armées françaises . « On a vécu vingt ans où la logique était l’engagement sur les terrains extérieurs: Irak, Afghanistan, Mali… Mais aujourd’hui, au vu des grands compétiteurs auxquels nous sommes confrontés, la logique d’aller à l’affrontement n’est pas la bonne solution », a-t-il souligné en présentant à la presse sa vision stratégique, qui sonne comme une déclinaison de la citation latine « Si vis pacem para bellum (« Si tu veux la paix, prépare la guerre »).
Les armées doivent « être taillées pour jouer dès le temps de la compétition, être crédibles pour ne pas se faire imposer la volonté des autres, être prêtes à l’affrontement mais sans le rechercher », insiste-t-il. Car selon l’état-major, les conflits armés à venir seront de « haute intensité », dans le jargon militaire, soit des affrontements plus durs, à plus grande échelle, qui se traduiront par de lourdes pertes humaines. « Longtemps on a parlé d’un cycle paix-crise-guerre qui n’est plus pertinent. Aujourd’hui, les phases de paix sont devenues des phases de compétition permanente dans les champs diplomatique, économique, culturel, militaire, industriel… Les grands acteurs cherchent à imposer leur volonté », développe le général Burkhard.
Paris en fait l’expérience au Mali, où les Russes sont soupçonnés de vouloir s’inviter alors que les militaires français y combattent les jihadistes depuis huit ans: . La France a déjà prévenu que la présence de ces « mercenaires » serait « incompatible » avec le maintien de sa présence militaire au Mali.
source: Yahoo actualités